l'actu de la semaine

Dernière session avant le renouvellement partiel de l'assemblée départementale, cette série de réunions du Conseil Général a été, et sera une période de joutes oratoires intenses, chaque "camp" voulant marquer sa différence...

Dès ce matin, lors de la séance d'ouverture de la session, le Président Jean ARTHUIS, a tenu à fixer le cap.

Il a annoncé, contrairement à ce que nous avions envisagé au moment du débat d'orientation budgétaire, que nous serons en mesure d'éviter l'augmentation des impôts pour 2011.

Une bonne nouvelle pour les Mayennais, que l'on doit au fond de péréquation des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) ainsi qu'à la bonne tenue de l'activité immobilière dans notre département en 2010.

Quelques petites explications pour que tout le monde comprenne !

Vous savez que chaque transaction immobilière est soumise à l'imposition d'une taxe, que l'on globalise généralement dans "les frais d'enregistrement".

Cet impôt est ensuite réparti entre les communes qui reçoivent une petite part, l'état, et les départements.

En Mayenne, la somme perçue était non négligeable, puisqu'elle atteignait en 2008, près de 19 millions d'euros.

Mais la crise est passée par là !

Notre recette a donc subi en 2009, une baisse de l'ordre de 4 millions d'euros.

Or, certains départements, soit côtiers, soit très urbains (Paris, Hauts de Seine...) ont gardé une dynamique nettement supérieure à la nôtre dans le domaine de l'immobilier, voyant ainsi leurs DMTO maintenus, voire même en progression d'une année sur l'autre, et ce, malgré la crise.

Il était donc nécessaire de trouver une solution de rééquilibrage entre les départements à forte activité immobilière et les autres dont nous sommes.

A l'initiative de Jean ARTHUIS, dans son rôle de Président de la commission des finances du Sénat, un amendement a été adopté qui prévoit la constitution de ce fond de péréquation.

Son versement pour le budget 2011 représentera pour la Mayenne, près de 4,5 millions d'euros, auxquels il convient d'ajouter 2 millions d'euros venant du regain d'activité immobilière observé en Mayenne au cours de l'année 2010.

C'est difficile de trouver des élus qui vous amènent  de telles bonnes nouvelles.

C'est beaucoup plus aisé, par contre, d'en trouver pour les dépenser...

Nous avons donc assisté ce matin à une surenchère de la part de Norbert BOUVET, chef de file UMP, qui souhaitait qu'une partie des 6,5 millions nouveaux soit consacrée à l'aide aux communes rurales, plutôt qu'au programme de développement du très haut débit, comme le propose le Président ARTHUIS.

L'affaire n'est pas tranchée, puisque la décision sur ce dossier devrait intervenir vendredi, lors de la deuxième journée de session. Mais il y a fort à parier que ce sera l'investissement pour le très haut débit qui sera privilégié.

Il faut dire que ce projet de couverture en fibre optique du département va représenter un vrai bond en avant pour notre département.

C'est en tout cas dans ce sens que je plaiderai moi aussi, puisqu'il se trouve que j'ai été désigné rapporteur de ce dossier appelé: " Accompagnement du développement local".

Mais la session d'aujourd'hui n'a pas été seulement l'occasion de ces échanges sur l'utilisation des excédents.

Nous avons commencé l'examen de tous les autres dossiers, au premier rang desquels figurent nos actions pour la solidarité.

C'est ainsi que nous avons voté la somme 13 millions d'euros en direction des personnes âgées bénéficiaires de l'APA (aide personnalisée d'autonomie) à domicile. Un calcul simple nous montre qu'une telle somme correspond au versement moyen annuel de 4313 € par bénéficiaire (ils étaient 3083 en 2010). Ce qui, ramené à l'échelle du canton équivaut à 300 000 € pour une année.

Mais nous avons aussi examiné le dossier de l'APA pour les personnes en établissement, ainsi que l'aide sociale versée à ceux et celles dont les ressources sont devenues insuffisantes pour payer leur hébergement en maison de retraite.

Au total, et déduction faite des recettes afférentes à ces actions, c'est 26 millions d'euros qui sont consacrés à cette forme de soutien aux personnes âgées en établissement. Pour le canton, le chiffre avoisine les 600 000 € pour l'année.

En deux actions, voilà déjà près 900 000 € injectés dans l'économie locale de Villaines-la-Juhel par le biais de ces aides.

Si je devais lister l'ensemble de nos interventions, nous verrions rapidement que notre soutien auprès de toutes ces personnes, soit âgées, soit handicapées, soit en difficulté sociale concernent au moins autant notre territoire Villainais que le reste du département. L'implication du Conseil Général y est donc tout aussi forte.

Dans un article précédent je faisais état de certaines de nos autres participations. Rajoutez donc en particulier le transport scolaire et le transport des voyageurs dont les deux rapports ont été votés à l'unanimité cette après midi. Au total, le montant des dépenses nettes de ces actions s'élèvent à 18 millions d'euros. C'est près de 590 000 € pour notre canton.

Voilà le sens de notre solidarité sociale et territoriale !

Pour qui a assisté à la cérémonie des voeux de Vendredi dernier à Villaines-la-Juhel, ce titre ne sera pas une surprise. Pour les autres, vous comprendrez au cours de la lecture de cet article que le Maire de la commune s'est encore  "égaré", au moment de son discours.

Rentré tout juste la veille de quelques semaines de vacances, il n'a pas pu s'empêcher d'attaquer à nouveau le Conseil Général, et la Région, considérant que leur soutien financier est insuffisant.

Quel crédit accorder à ses propos ?

Chacun sait maintenant qu'il tient ce discours, comme un leit-motiv, au mépris total d'une simple observation de la réalité.

J'ai donc choisi lors de ma prise de parole qui suivait, de ne pas répliquer parceque la cérémonie des voeux devait être consacrée à autre chose qu'à une polémique stérile, et surtout en présence de nos invités Allemands de Bad-Liebenzell.

"Ce qui est excessif est insignifiant !".

la formule est de Talleyrand. Elle convient à merveille à la situation que nous avons connue vendredi à Villaines-la-Juhel.

Ceux et celles qui lisent mon blog régulièrement savent que pour le Conseil Général en tout cas, l'effort est considérable sur le territoire du canton. Ce ne sont pas les maires des autres communes qui me contrediront.

Dois-je rappeler ici notre participation très importante pour les travaux en cours dans le bourg de Courcité ? Dois-je citer aussi la commune de Villepail, celle de Saint Germain de Coulamer ? Que je sache, on ne s'y plaint pas du Conseil Général.

Mais nous avons coutume de dire que pour recevoir une aide financière du Conseil Général, il faut avoir des projets... C'est peut-être là que le bât blesse...

Le Maire de Vilaines-la-Juhel pourra aussi lire le bulletin de la Communauté de Communes, dont il est Premier vice-président. Il y verra les participations du Conseil Général dans plusieurs domaines. Il a peut-être par exemple oublié les travaux de la station d'épuration : 571 000 € du Département.

Je ne vais pas énumérer l'ensemble de nos interventions. J'évaluais récemment, pour ma réunion publique, que nous avions versé plus de 1,3 millions d'euros de subventions en 2 ans sur le canton. Ceci ne prenait pas en compte le versement de l'APA, ni celui de l'aide sociale aux personnes résidant en maison de retraite, pas plus que le RSA pour les quelques 80 personnes qui en bénéficient sur le canton.

A-t-il une idée de ce que verse le Conseil Général pour le transport des scolaires qui rejoignent chaque jour les écoles et collèges du canton ? Cela représente près de 400 000 € pour une année, rien que pour Villaines-la-Juhel.

Mais il y a plus encore. Ce sont nos travaux sur les routes départementales du canton, et puis ceux concernant nos bâtiments, comme le collège. Il est pourtant visible, il est juste derrière la mairie ( 2, 5 millions d'euros).

Le Maire a aussi oublié le permis de construire, qu'il a pourtant signé,  pour la nouvelle Unité d'exploitation des routes, pour l'antenne solidarité accueillant nos assistantes sociales.

Une telle amnésie est inquiétante... à moins qu'il s'agisse de mauvaise foi.

Bref ! J'arrête cette liste à la Prévert. Je sais même que je fais quelques envieux chez mes collègues, parce que, c'est vrai, le canton est particulièrement gâté en ce moment.

J'observe donc un peu amusé, ce côté "mauvais joueur" du premier magistrat villainais. Tout cela est "petit bras".

Et à vrai dire, un peu ridicule pour qui prétend à la responsabilité de la chose publique.

Oui, il faut l'admettre, mon blog a beau bien marcher, très bien même, au-delà de mes espérances, il reste un petit blog au regard des grands médias que l'on retrouve sur la toile.

Cela ne m'empêche pas d'y trouver un plaisir inestimable qui a fait de moi un quasi addict de ce moyen de communication.

J'y passe en effet du temps, au moins deux heures par semaine et vous avoue venir voir régulièrement la fréquentation. J'estime à plus d'une heure le temps qu'il me faut pour publier un article. Or à ce jour j'ai rédigé 137 articles depuis le mois de décembre 2008, date à laquelle j'ai mis mon blog en ligne. Faites le calcul. C'est presque l'équivalent d'un mois de travail répartis sur les deux ans d'existence.

J'aurais du mal à m'en passer !

La première satisfaction me vient de l'obligation que cela me donne de rédiger, et donc de synthétiser mes idées.

Je me suis rendu compte en "stockant" les articles dans un dossier, que les 137 publications correspondaient à un bouquin de plus de 200 pages.

La deuxième est de savoir que je suis lu.

Je vous disais dans l'article précédent que je venais d'enregistrer le 10 000 ème visiteur. Pour moi, c'est énorme ! d'autant que ces 10 000 visiteurs ont lu plus de 30600 pages pendant les deux ans, soit trois pages par visite.

L'outil over-blog me permet de connaître jour après jour l'origine des visiteurs, de vous donc.

Il me donne aussi les statistiques sur les articles les plus lus, ou sur les mots clés qui ont amené des lecteurs extérieurs.

Je sais par exemple que mes articles sur la fiscalité locale ont eu un gros succès, de même que ceux consacrés aux éoliennes. Dans le moteur de recherche "Google", je sors assez souvent dès la première page. Villaines-la-Juhel et une partie de sa vie politique est  donc par ce biais sur le devant de la scène.

Sans que je tire la moindre gloire à cela, j'observe que la fréquentation de mon blog est supérieure à celle des sites de la ville ou d'autres instances publiques locales.

Certes j'aimerais consacrer un peu plus de temps à des sujets de fond. Mais je ne peux pas sacrifier mes actions sur le terrain pour un article. Je m'aventure donc sur ces sujets plus théoriques ou d'opinion en fonction des situations. Pour le reste je me fixe toujours l'objectif de vous informer le plus précisément possible, et si j'émets un avis, ce qui est quand même la moindre des choses, je cherche à le faire avec le plus grand respect des idées et des personnes.

Vous me voyez donc assez peu polémique, sauf quand je pense qu'il faut  secouer le cocotier, ou quand quelqu'un s'est mal comporté avec moi.

Regardez par exemple l'article concernant la Sainte Barbe paru récemment, qui soit dit en passant a eu un réel succès, je qualifie quelqu'un de "trublion stupide", sans le nommé d'ailleurs mais beaucoup l'auront reconnu, y compris lui-même, c'est parce que cette personne a eu une attitude qui était totalement déplacée.

Cet outil est suffisamment contraignant pour moi, et il ne coûte rien à personnesauf mon temps, que je peux m'autoriser une certaine liberté de parole. Et puis, au surplus, le lecteur est libre de venir ou de ne pas venir me lire. Je ne fais pas de publicité. C'est bien la magie du web, elle se fait toute seule.

Ci dessous, quelques données transmises par le serveur d'over-blog (accessible avec mot de passe).

Ces chiffres datent du 02 janvier.

Ci-dessous, la liste des contenus les plus consultés sur votre blog.

* Nombre de personnes différentes ayant visité votre blog durant une journée

Si je ne devais choisir qu'un seul mot pour évoquer les sapeurs pompiers et en particulier ceux et celles de Villaines-la-Juhel, ce serait : Respect !

Nous avons connu à nouveau une Sainte Barbe remarquablement organisée par le Lieutenant Patrick CLAVREUL.

Outre les remises de décorations et autres distinctions, ce fut l'occasion de saluer l'engagement de ce centre qui à plus d'un titre, peut servir d'exemple dans son organisation.

D'abord il figure parmi les centres dont le recrutement est largement assuré chaque année avec l'arrivée de jeunes recrues dont le dynamisme fait plaisir à voir. C'est donc un groupe de 33 hommes et femmes, tous volontaires qui assureront les interventions sur le secteur des onze communes desservies.

Il s'inscrit également pleinement dans la démarche initiée par le service départemental dans le domaine des astreintes.

Et puis particularité remarquable, il a engagé à l'initiative de son chef de centre la signature de conventions avec les chefs d'entreprises dont les salariés ont un engagement de pompiers volontaires au sein du centre.

Ces conventions que le SDIS de la Mayenne souhaite promouvoir et généraliser permettent de fixer un cadre aux relations entre le pompier, son employeur et le centre de secours. Elles sont à coup sûr, un gage de pérennité pour l'engagement des volontaires.

Les chiffres concernant les interventions sont édifiants :

Sur les 383 sorties au cours de l'année dernière, 305 correspondaient à des "secours à personne".

Une telle proportion que l'on retrouve régulièrement dans les autres centres du département nous interpelle.

Il s'agit souvent bien sûr, d'interventions auprès de personnes en détresse, quelques fois vitale, mais il peut s'agir aussi de situations qui correspondent simplement à l'absence du médecin traitant ou à un mauvais "aiguillage" par le médecin régulateur.

Ce constat va nous amener au cours de l'année 2011 à travailler au plan départemental avec les différents partenaires que sont, les médecins "libéraux", les ambulanciers privés, le SDIS et le 15. Chacun à sa place devant admettre de sortir de son corporatisme pour avancer.

C'est en tout cas le sens que j'ai donné à  mon intervention qui clôturait la cérémonie.

Les nombreux messages des pompiers qui me sont parvenus depuis, montrent s'il en était besoin, que cette préoccupation est partagée par beaucoup.

Mais cette cérémonie était peut-être trop "parfaite". Il a donc fallu qu'un trublion un peu stupide, tente de perturber le bon déroulement de ce qui est d'abord une commémoration. 

L'incident fut bref, l'auteur n'ayant d'autre issue que de quitter la salle.

Les sapeurs pompiers, du chef de centre à l'homme de rang, se sont montrés à ce moment là, égaux à eux-mêmes, c'est à dire : dignes !

 Respect !

Vigilance Météo

Le Conseil général de la Mayenne vous informe que les services de transport scolaire, y compris le transport des élèves handicapés ne fonctionneront pas ce vendredi 3 décembre au soir en raison des conditions encore difficiles sur les axes secondaires du réseau routier . Les lignes régulières du réseau Pégase sont rétablies avec certains aménagements. Le détail a été transmis dans le message de ce midi que vous pouvez lire ci-dessous.

Vigilance Météo

Le Conseil général de la Mayenne vous informe que les lignes régulières du réseau Pégase sont rétablies ce vendredi 3 décembre.

Les lignes suivantes fonctionnent normalement :
- ligne 1 - Laval - Chateau-Gontier - Angers
- ligne 2 - Laval - Mayenne
- ligne 4/5 - Ernée - Laval
- ligne 8 - La Guerche - Laval
- ligne 12 - Evron - Mayenne
- ligne 16 - Ernée - Mayenne
- ligne 17 - Mayenne - Ambrières
- ligne 18 - Sablé - Chateau-Gontier - Segré
- ligne 30 - Le Pertre - Laval
- ligne 50 - St Aignan sur Roe - Renazé - Ballots - Chateau-Gontier
- ligne 60 - Chateau-Gontier - Segré

Pour les lignes suivantes :
- ligne 3 - Ste Suzanne - Vaiges - Laval, les communes de Thorigné et St Georges le Fléchard ne seront pas desservies
- ligne 7 - St Pierre des Landes - Laval, la commune de Bourgon non desservie
- ligne 9 - Sablé - Meslay - Laval, les communes de St Charles la Foret, Arquenay, St Denis du Maine, la Bazouge de Chéméré, Villiers Charlemagne non desservies
- ligne 10 - Lassay - Mayenne - Laval, les communes de Champéon, Poulay, Le Horps, Carchigné non desservies
- ligne 11 - Gorron - Mayenne, les communes de Parigné, Oisseau, St Mars sur Colmont, Le Pas, Couesmes, Vaucé non desservies
- ligne 13 - Laval - Mayenne - St Pierre des Nids, les communes de Hardanges et Charchigné non desservies; concernant les retours d'Alençon, ils seront assurés normalement
- ligne 40 - Laval - Chateaubriant, les communes de La Selle Craonnaise, Niafles, Bouchamps les Craon, La Chapelle Craonnaise, Cosmes, Astillé, Courbeveille.

Les services de lignes régulières à la demande fonctionnent normalement.

Nous arrivons à la fin d'une semaine qui a été perturbée par des conditions météorologiques difficiles.

Elles nous ont conduit à suspendre certains services de transport scolaire en particulier dans le nord de la Mayenne.

L'ensemble de l'équipe des transports aux Conseil général a fait pour le moment un travail remarquable.
Dès 5h30 du matin ils étaient à pied d'oeuvre pour évaluer avec leurs collègues du service des routes les conditions de circulation.

Contrairement à certains départements chez qui le préfet a pris des arrêtés d'interdiction de circuler, en Mayenne les décisions ont été prises par le Conseil général et lien bien sûr avec l'ensemble des autorités du département.

C'est comme cela que nous avons pu affiner notre dispositif et coller aux réalités du terrain.

Pour ce soir, nous n'avons pas encore pris de décision. C'est vendredi et beaucoup d'éléves internes vont rentrer chez eux.
Nous allons faire le maximum pour assurer le plus grand nombre de services.

Vous serez informés par les canaux habituels en début d'après midi.

C'est dans ces moments là que nous mesurons l'importance du transport dans un département comme le nôtre.
Les Mayennais y sont attachés. Nous aussi !

Comme je vous le disais hier soir, nous avons pris la décision de ne pas faire circuler les autocars pour le transport scolaire sur le nord du département de la Mayenne toute la journée du jeudi 02 décembre.

Voici le message disponible sur le site du conseil général:

Il est 22h30 et je sais que vous êtes nombreux à vous demander si le transport scolaire sera assuré demain jeudi 02 en Mayenne.

Vous êtes si nombreux que le site www.lamayenne.fr risque d'être inaccessible de même que le numéro du serveur vocal : 02 43 66 69 51

Soyez patients et comprehensifs. Je vous en remercie par avance.

A l'heure où je poste cet article, nous n'avons pas pris de décision de supprimer le tansport scolaire demain matin jeudi 02 décembre.

La direction du transport du Conseil général tiendra compte des évolutions des conditions météorologiques avant d'indiquer si des services de transport sont supprimés sur le département.

Vous serez informés très tôt demain matin. Ecoutez France-Bleue Mayenne, consultez notre site ou notre serveur vocal.

Il y a comme cela des sujets en séance publique du Conseil général qui peuvent passer sans coup férir, et il y en a d'autres qui parce qu'une voix s'élève, deviennent une affaire d'état !

Indiscutablement, la question de l'éco-taxe pour les poids lourds de plus de 3,5 t circulant sur nos routes départementales principales fait partie de la deuxième catégorie.

Il aura suffit d'une remarque un tant soit peu "populiste" de la part de mon collègue Alain GUINOISEAU (Debout la république) pour faire déraper ce dossier qui avait pourtant été traité en commission "aménagement des territoires" sans susciter d'opposition particulière.

"Voilà un impôt nouveau!" s'est exclamé A. GUINOISEAU.

La Gauche, qui a "fait le job", comme ils disent, a emboité le pas, mettant en cause l'imprécision dont faisait preuve le rapport en particulier sur l'utilisation des fonds collectés, parce qu'en effet il y a du grain à moudre dans cette affaire qui aurait pu rapporter plus d'1 million d'euros au département.

Mais la position la plus étonnante est venue du seul écolo estampillé "vert", l'ami Claude GOURVIL.

A son tour il est monté au créneau pour "flingué" la proposition d'instituer  cette éco-taxe sur les 52 km de la RD 57 qui relie la Sarthe à l'Ille et Villaine à travers la Mayenne. A n'y rien comprendre !

J'ai repris depuis les différentes déclarations des associations environnementales qui avaient fait de cette affaire une pierre angulaire du grenelle au plan national.

Elles ne sont jamais équivoques. L'éco-taxe poids lourds est pour elles une vraie mesure anti "gaz à effet de serre".  

Contrairement à ce que l'on peut rencontrer dans certains décrets et certaines circulaires liées à l'environnement, la disposition  proposée au département de la Mayenne était extrêmement mesurée.

L'éco-taxe consiste à faire payer, grâce au télépéage, l'usage par les poids lourds de plus de 3.5 t du réseau routier national non concédé et une partie du réseau local susceptible de subir un report de trafic. C'est pour cela que le président du Conseil général avait demandé l'inscription de plusieurs tronçons, dont la RD 31 vers Ernée et la RD 771 vers Craon. De son côté, l'état limitait sa proposition à la RD 57 (ancienne RN 157), seul axe susceptible de servir d'itinéraire de substitution à l'autoroute A81. C'est cette proposition qui était soumise à notre vote.

Que va-t-il donc se passer ?

L'état  lui, ne va pas se gêner pour appliquer cette taxe sur ses routes nationales.

La RN 12 va donc être concernée dans toute sa portion mayennaise, ainsi que la RN 162 entre Mayenne et le Maine et Loire. Mais il gardera bien sûr les recettes pour lui.

Il dissuadera peut-être quelques camions de fréquenter ses axes. Il leur restera donc la possibilité de venir sur nos routes départementales. Les transporteurs seront tout autant impactés.

De notre côté, nous nous interdirons une recette qui était évaluée à plus de 1 million d'euros par an. De quoi donner pourtant un bon coup de pouce à notre budget des routes au moment où nous ne sommes plus en mesure d'entretenir convenablement notre réseau départemental de 2ème et 3ème catégorie.

On a beau nous expliquer, comme le fait Norbert BOUVET (UMP)  qu'il faut cesser d'appliquer des impôts supplémentaires  aux entreprises. Ces dernières n'oublieront pas de répercuter cette charge nouvelle sur leur prestation et donc sur les prix des produits payés par les consommateurs. Et au surplus, la recette escomptée dans ce nouveau dispositif représente 3% de l'impôt des mayennais.

Voilà aussi une belle incohérence de la part de l'élu UMP. N'est-il pas le premier à réclamer des moyens supplémentaires pour les routes départementales ? Cette proposition n'émane t-elle pas d'un gouvernement qu'il soutient ?

Nous avons donc le choix : Ou nous appliquons cette taxe aux entreprises de transport dont bon nombre ne font que transiter par notre département, et nous évitons  l'usage abusif de nos départementales par des poids lourds, au profit de l'autoroute dont nous n'avons pas l'entretien ?

Ou nous faisons payer  les 3% d'impôts  équivalents  aux mayennais ?

Mon choix est fait parce que je sais que le passage des camions qui veulent éviter de payer l'autoroute et qui empruntent la RD 57, le contournement de Laval et le pont de Pritz  impactent sérieusement l'état des chaussées. Ne dit-on pas que le passage d'un seul camion semi-remorque équivaut au passage de 100 000 voitures individuelles ?

Je sais aussi que les moyens nécessaires pour l'entretien de cette voirie sont autant de moyens en moins pour les autres routes du département.

Nous en reparlerons, j'en suis sûr. Peut-être que mes collègues auront évolué ?

Il est bien loin le temps où le journal "la Vie" épinglait le département de la Mayenne pour son soi-disant désintérêt de l'environnement.

La plupart des élus et tous les collaborateurs du Conseil général impliqués  de près ou de loin dans la gestion de l'environnement avaient mal vécu la légèreté avec laquelle une journaliste avait fustigé les actions du Conseil général dans le domaine environnement. C'était il y a  2 ans.

 Et il y avait de quoi s'offusquer d'une telle critique, la preuve !

Pour la première fois, l'IDRRIM (Institut des routes des rues et des infrastructures pour la mobilité) nouvellement créé, et présidé par le sénateur et Président du Conseil général de Haute-Saône, Yves KRATTINGER a voulu distinguer une collectivité ou une entreprise pour son action en faveur de la biodiversité.

C'est à l'occasion du salon "Interoute et Ville" qui se tenait à Metz du 26 ou 28 octobre que les prix ont été remis.

Et devinez quoi ?

La Mayenne a obtenu le premier prix ex-aequo avec le département de l'Ain dans la catégorie "Infrastructures pour la mobilité et biodiversité".

 C'est son action remarquable en faveur de la gestion différenciée des bords de route et des voies vertes ainsi que l'abandon total des pesticides sur les espaces gérés par le département depuis 2008 qui a retenu l'attention du jury présidé par l'éminent professeur CHEVASSUS au LOUIS, docteur en sciences naturelles, ancien Président du Muséum National d'histoire Naturelle.

En 2008, j'avais eu la tâche, pas si facile, de présenter ce dossier à mes collègues en séance publique pour recueillir leur approbation.

Je ne pensais pas qu'un jour, je devrais au nom du département, me déplacer pour recevoir une telle distinction.

Pourtant, de retour d'Allemagne où j'étais en déplacement avec quelques collègues et des techniciens sur le thème du développement durable je me suis rendu le jeudi 28 octobre au congrès d'Interoute et ville pour recevoir ce premier prix des mains du Président de l'IDRRIM, Yves KRATTINGER.

Je vous livre le court commentaire sur l'appréciation de notre démarche, paru sur le site de l'institut : le jury a souligné l'exemplarité de cette démarche d'entretien des dépendances vertes et du « zéro phyto », tant du point de vue de l'approche scientifique que de la communication.

J'étais accompagné de Sandrine FORET chargée de mission sur les espaces naturels au Conseil général, de Roger NEVEU chargé de la gestion des routes et de Bertrand JARRY de Mayenne Nature Environnement (MNE). Notre autre partenaire, la chambre d'agriculture n'avait pas pu se déplacer.

La remise du prix par Yves KRATTINGER

J'ai rappelé à cette occasion que ce prix était une reconnaissance pour les équipes du Conseil général qui chaque jour oeuvrent pour la sécurité des usagers des routes et voies vertes tout en préservant l'environnement et la biodiversité en particulier.

J'ai indiqué qu'il s'agissait aussi d'un réel encouragement à poursuivre dans cette voie qui semble déjà très concluante pour les espèces que nous voulons préserver mais aussi pour le porte-monnaie des Mayennais puisque nous évaluons l'économie à 60 000 € en un an.

La prochaine étape pourrait être la valorisation des produits de la fauche ainsi que celle du bois qui se trouve dans nos nombreux kilomètres de haies bocagères.

Nous avons le bocage, nous avons la volonté, il nous suffit de trouver la bonne technique, et nous aurons l'ENERGIE !