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Les chemins de randonnée: fleuron du tourisme en Mayenne
Ici un chemin de randonnée créé de toute pièce à Gesvres par le
Conseil Général pour relier des chemins creux et ainsi améliorer l'itinéraire.Nous avons l'habitude de dire que si nous n'avons ni la mer ni la montagne en Mayenne, nous avons la nature!
Et quelle nature! à la fois préservée et à la fois habitée. C'est peut-être là qu'est la particularité Mayennaise; celle d'avoir peu d'espaces totalement sauvages, mais beaucoup de lieux où la nature côtoie harmonieusement l'activité humaine.
A travers le Département le nombre de chemins de randonnée est exceptionnel. rien d'étonnant, puisque ce réseau s'appuie sur un maillage d'anciennes voies de communications indispensables dans ce pays de bocage pour rejoindre les nombreux villages et hameaux disséminés dans la campagne.
Mais il a fallu aussi toute l'opiniâtreté des randonneurs organisés en associations pour préserver, pour entretenir, débroussailler et quelques fois convaincre les élus et responsables locaux de ne pas sacrifier un bout de chemin pourtant très convoité par un riverain entreprenant.
Et puis, parce que le Conseil Général et le Comité départemental du tourisme ont compris l'intérêt économique de cette "ressource naturelle" touristique, un programme ambitieux de reconquête de portions de chemins, d'acquisitions et d'aménagements des anciennes voies ferrées et du chemin de halage a vu le jour en 2003 et 2004.
Les résultats sont probants, et en particulier sur le canton de Villaines la juhel qui doit détenir le record des interventions du Conseil Général dans ce domaine.
je pense bien sûr au chemin de "bellevue" en limite de la forêt de Pail entre Gesvres et Averton, pour éviter un passage dangereux sur la RD 121, mais aussi au "buisson vert", aux "brasinières" et bientôt sans doute à Saint Germain de Coulamer et Loupfougères.
Tous ces chemins réouverts ou créés de toute pièce permettent des liaisons tout à fait intéressantes pour qui veut parcourir notre campagne "étonnante par nature".
Les associations de randonnées auront été de précieuses partenaires dans la recherche de solutions sur le terrain. Elles continuent d'être très actives par l'organisation de manifestations d'envergure comme la randonnée VTT du Pays de Pail aux Alpes Mancelles qui partira du site des "Perles" près de Villaines la juhel le 10 mai prochain, et bon nombre de randos pédestres.
Elles viennent d'apporter une touche bien originale dans leur contribution en proposant de prendre en charge la plantation et l'entretien d'une haie sur le chemin de "bellevue" déjà cité.
En lien avec les services du Conseil Général, j'ai évidemment soutenu cette action qui se mettra en place au cours de l'année 2009.
Reste à convaincre les élus, maires et responsables de la CCV du bien fondé de la promotion de la randonnée sur le secteur, parce que malheureusement l'époque ou ces actions promotionnelles paraissaient aller de soi, semble derrière nous.
En effet, alors que le Haut Maine et Pail avait fait du tourisme un axe fédérateur, nous apprenons petit à petit que les documents les uns après les autres, cartes, sets de tables, fiches de randonnées, ne seront plus réédités.
Plus difficile alors de donner au visiteur l'assurance de passer de bons moments à découvrir nos paysages pourtant forts appréciés.
Finances des communes: Quelques éléments de comparaison.
certes la question des finances locales dans les communes, les communautés de communes et à plus forte raison celles des départements, ne passionnent pas les foules. pourtant, avec un peu
d'expérience et quelques explications simples on comprend mieux les tenants et aboutissants de ce qu'on appelle le "nerf de la guerre".
Pour aborder ce sujet j'ai choisi de comparer la situation financière de deux communes chef-lieux de canton, voisines de surcroît, ce qui vous permettra de comprendre aussi les comportements des
élus. Les chiffres que je vous annonce sont puisés à la source puisque c'est le ministère de l'économie de l'industrie et de l'emploi lui-même qui diffuse ces informations. Au cas ou vous auriez
des doutes je vous donne l'adresse du site:
http://alize2.finances.gouv.fr/communes/eneuro/tableau.php?icom=185&dep=053&type=BPS¶m=0&exercice=2009 , il vous suffit ensuite de taper: finances locales (à
gauche sur la page) puis descendre jusqu'à "compte des collectivités", puis "communes", et là, vous choisissez votre commune. c'est édifiant de précision, et certains discours d'élus locaux qui
lavent plus blanc que blanc tout en donnant des leçons de bonne gestion prennent un coup fatal.
Sans surprise, j'annonce d'un côté Villaines la Juhel, et de l'autre, Pré en Pail.
premier élément de comparaison, les dépenses de fonctionnement par habitant en 2008: Chaque Villainais y consacre 837 € pour l'année et le Prezien dépense quant à lui 910 €. La moyenne
nationale des villes de même dimension (entre 2000 et 3500 habitants) se situe à 669 €. Une légère différence positive dans les deux cas, mais qui n'appelle pas de remarques particulières;
deuxième élément, L'investissement: là où la moyenne nationale se situe en 2008, en dessous de 500 € avec 454 €, toujours par habitant, Villaines frôle les 580 € et Pré en Pail
atteint 757 €. Ces chiffres doivent être regardés avec un peu de recul puisque certains investissements peuvent soit se trouver concentrés sur une même année, soit au contraire être
décalés. En l'occurrence, si Villaines a un niveau relativement constant depuis 2001, Pré en Pail a littéralement fait exploser le compteur depuis 2005. Nous aurons l'occasion de retrouver ces
indications quand nous aborderons le niveau d'endettement des communes.
Le troisième élément concerne le niveau de prélévement fiscal pour chaque habitant des deux communes. j'ai retenu seulement deux critères qui sont la taxe d'habitation et la taxe foncière bâtie.
La taxe professionnelle étant dans les deux cas, perçue intégralement par la communauté de communes.
A Villaines, chaque habitant verse en moyenne 117 € de T habitation et 232 € de foncier bâti
A Pré en Pail, la T habitation est légèrement inférieure, à 103 € et le foncier bâti, à 161 €. La moyenne nationale se situe respectivement à 119 € et 149 €.
Quatrième élément: Les subventions reçues pour l'investissement: Contrairement à ce que voudrait faire croire le maire de Pré en Pail, sa capacité à capter des subventions n'est pas démontrée.
Sur les sept années passées, sa commune a perçu une moyenne de 102 € par habitant alors que Villaines est à 145 €.
dernière indication, mais non la moindre, c'est le niveau d'endettement:
Là, les choses sont inquiétantes, même à Villaines.
La palme revient largement à Pré en Pail qui a vu son endettement passer de 911 € par habitant en 2001 à 2081 € en 2008. Une progression qui donne le vertige, surtout quand on regarde le budget
annoncé pour 2009 qui atteindrait 4,9 millions € d'investissement, soit en une année, l'équivalent de toute la dette de la commune. de quoi se retrouver dans le rouge rapidement...
A Villaines, l'endettement dépasse les 1000 €/ H depuis 2001, mais malgré une progression, qui risque de s'accélérer depuis le retour du Maire, (nous avons augmenté de 10% en 2008, et le
budget primitif pour 2009 prévoit un bon de 35%)nous plafonnons, pour le moment...,en dessous des 1200 €.
Pour être précis il convient d'ajouter à cela, l'endettement généré par les communautés de communes, elles dépassent elles aussi les 1000 €. A titre de comparaison, Notez que dans les deux cas,
nous sommes très au dessus de la moyenne nationale qui est de 688 €. Les élus actuels hypothèquent donc sérieusement l'avenir de leurs communes. Chacun peut comprendre aisément qu'il n'est pas
possible de financer indéfiniment les investissements par des emprunts toujours supérieurs à ceux de l'année précédente. Il faudra un jour, soit augmenter considérablement les impôts (tient cela
rappelle Laval...), soit stopper durablement les investissements, et peut-être même les deux en même temps.
De son côté le Département de la Mayenne se limite à 300 € par habitant.
Voilà donnés quelques chiffres clés des finances locales.
Eoliennes: et maintenant elles tournent!
Il aura fallu plus de six ans pour que ce projet puisse enfin voir le jour.
Quand en 2003, la société VSB énergies Nouvelles a fait connaître son intention d'étudier la possibilité d'une implantation d'éoliennes à Crennes sur Fraubée, nous étions encore bien loin de
pouvoir affirmer que ce projet aboutirait un jour. Cela est d'autant plus vrai qu'en Mai 2005, le gouvernement, soutenu par un groupe de parlementaires actifs et hostiles à l'éolien a
souhaité introduire une contrainte supplémentaire en exigeant des parcs de 10 éoliennes au minimum.
Les Sénateurs, et en particulier les 2 Mayennais nous ont beaucoup aidé en faisant échec à cette disposition contraignante et en proposant à la place, l'établissement de Zones de Développement
Eolien (ZDE) définies par les responsables locaux.
Cet amendement qui a finalement été adopté a permis de sauver tous les projets de taille plus modestes comme ceux qui concernent notre Département. Il a été suivi en Mayenne, à la demande de
Gérard DUJARRIER et de moi-même d'une initiative du Conseil Général pour le lancement et le financement des études des ZDE à la place des communautés de communes qui
n'auraient probablement pas pu réagir aussi vite.
Quand on voit l'évolution des choses et à nouveau l'instauration d'obstacles administratifs contre la création des ZDE, et donc des parcs éoliens, nous ne pouvons pas nous empêcher de
penser qu'il a été judicieux de ne pas perdre de temps.
En tout cas, à Crennes, que ce soit l'équipe municipale toute entière, que ce soit la population, et bien sûr le Conseiller Général du canton, tout le monde a tiré dans le même sens,
permettant à l'entreprise de développer sereinement son projet.
Un vrai parcours du combattant!
Avant même de savoir si la zone était suffisamment ventée, VSB a d'abord du vérifier si l'espace disponible permettait des implantations sans impacter fortement
l'environnement, sans gêner les voisins et si le secteur choisi ne faisait pas partie d'un territoire protégé.
Plusieurs études ont donc été conduites en 2005 et 2006. En particulier une étude d'impact visuel et une autre concernant les effets sur la faune et la flore locale.
Elles ont abouti après plusieurs réunions sous la responsabilité de l'état (préfecture et DDE) à un passage en commission Départementale des "Sites et Paysages" en Décembre 2006.
Cette réunion, à laquelle je participais au nom du Conseil Général, a été déterminante pour la suite des événements.
Elle a permis d'obtenir un avis favorable unanime, ce qui n'était pas gagné d'avance...
Fort de ce soutien, le projet pouvait continuer d'évoluer.
L'investissement financier est important puisqu'il dépasse les 10 millions d'euros au total.
La production attendue se situe entre 2 et 2,3 Mégawatts par éolienne ce qui représente l'alimentation de 1500 foyers pour chaque machine.
La présence des éoliennes n'est pas sans intérêt pour les finances locales puisque la taxe professionnelle devrait apporter environ 100000€ par an répartis à peu près pour moitié entre la
CCV et le Conseil Général.
Faut-il encore tordre le cou à certaines idées reçues?
L'énergie éolienne ne produit que très peu de temps dans l'année. Ceux qui lévent les yeux en ce moment à Crennes voient bien que malgré l'impression d'une absence de vent,
elles tournent, et vite.
En fait, elles sont en action près de 80% du temps.
Cette énergie nous coûte cher sur notre facture d'électricité. Faux, le prix de rachat se situe à 8,2 centimes d'euros/Kw ce qui est très proche du prix moyen de l'électricité.
L'éolienne fait du bruit. Une pale de 40 m de long qui fait 10 tours à la minute va à plus 180 km/h à son extrèmité. Il y a donc un effet souffle que l'on entend, mais cet effet s'estompe dès que
l'on s'éloigne.
l'éolienne perturbe la réception de la télé. Vrai dans certains cas, mais la société y remédie si nécessaire, et puis vivement la TNT. Avec cette nouvelle technologie les
perturbations disparaîtront.
La barre des 1000 visiteurs de ce blog a été franchie!
Le 04 avril, vous étiez 1063 personnes différentes à avoir visité mon blog depuis sa création, et 5336 pages avaient été lues.
C'est une fréquentation très importante alors que la "publicité" a été limitée.
Ouest-France s'y est intéressé au début du mois de Février en rédigeant un article sur les élus Mayennais qui utilisaient ce moyen de communication. Nous n'étions que 3 à cette époque, Jean
ARTHUIS, Yannick FAVENNEC et moi. Je ne sais pas si d'autres élus ont franchi le pas, en tout cas, en ce qui me concerne, je ne regrette surtout pas d'avoir tenté.
Au début, j'avais quelques craintes. D'abord sur la charge de travail que cela pouvait représenter. Ensuite sur la gestion des commentaires qui auraient pu être utilisés par des personnes mal
intentionnées, voulant nuire, et enfin la peur de la "page blanche". Autrement dit, la peur de ne rien avoir à mettre chaque semaine sur ce blog.
Après 3 mois de fonctionnement, beaucoup de mes appréhensions sont dissipées.
Certes, cela nécessite du travail chaque semaine et souvent 2 fois par semaine, mais c'est la preuve qu'il y a toujours quelque chose à dire. D'ailleurs, si j'avais plus de temps, j'écrirais
volontiers 3 fois par semaine à certains moments, tant l'actualité est riche.
Par contre, concernant les commentaires, je suis un peu déçu par votre manque d'empressement. Peut-être est-ce trop compliqué? Peut-être que vous craignez que votre nom apparaisse? Ces réactions
sont légitimes. C'est pourquoi je m'engage à publier tous les commentaires (jusque là je n'en ai censuré aucun) et je vous autorise à utiliser un pseudo qui sera la seule indication lisible par
tous les lecteurs. Dans ce cas je serai le seul à connaître votre identité, ce qui est normal, mais je ne la diffuserai pas.
Donc n'hésitez pas à réagir, à poser des questions, à faire des critiques, et des compliments aussi si ça vous tente...
Bien cordialement
Daniel LENOIR
Vote des budgets primitifs dans les conseils municipaux.
Pour ceux et celles qui n'en ont pas l'habitude, cela peut surprendre. En effet, c'est la plupart du temps à la fin mars que les conseils municipaux se prononcent sur les budgets de l'année en
cours alors que trois mois sont déjà passés. L'explication tient principalement au fait que la valeur des bases fiscales qui servent au calcul de l'impôt n'est connue qu'à ce moment là.
De son côté, le Conseil Général a fait le choix depuis longtemps malgré tout d'établir son budget dès le mois de janvier.
Des différences importantes selon les communes!
C'est le moins que l'on puisse dire...
Deux exemples pour illustrer mes propos:
A Gesvres, 532 habitants, le maire a proposé une diminution de 8,9% des taxes d'habitation et taxes foncières. Je n'avais encore jamais vu une telle baisse en une fois, ni ici, ni ailleurs. Il
faut admettre que malgré cela, les taux sont toujours supérieurs à la moyenne départementale. L'analyse du budget fait apparaître clairement qu'il n'y a aucun projet d'investissement d'envergure.
En conséquence, il est logique que les contribuables soient moins taxés. On peut noter même, que les travaux de la station d'épuration seront financés en totalité par la CCV, le Conseil Général
et l'agence de l'eau. Les finances de la commune de Gesvres n'étant absolument pas impactées par ce projet qui s'élève pourtant à plus de 200000 €.
De là à s'interroger sur le maintien d'un conseil municipal pour gérer si peu de choses, il n'y a qu'un pas que je franchirais aisément.
D'autant que dans la commune d'à côté, Villaines la Juhel, la situation est bien différente.
Les taux seront maintenus à leur niveau de l'année précédente, ce qui au passage, signifiera une augmentation de 2,5% pour les contribuables. Mais il faudra en plus, s'endetter de manière
importante puisqu'un emprunt de 2 000 000 € est prévu pour pouvoir financer les investissements de l'année.
La situation financière va donc déjà se dégrader, un an après le retour du maire. On le savait mauvais gestionnaire et dépensier, il nous le prouve à nouveau. Au cas ou vous ne le
sauriez pas, en 2001,il avait laissé la commune avec une situation critique qui avait justifié une alerte de la part des services fiscaux.
Tous ces constats posent une série de questions.
- D'abord évidemment dans la gestion du maire. Si notre équipe n'avait pas été là pour le freiner, il aurait probablement ajouté à cela 1800000 € de travaux routiers alors qu'il ne bénéficiait
d'aucun soutien financier de la CCV, du Département ou de la Région. Dans cette hypothèse qui nous paraissait catastrophique, nous aurions doublé notre endettement, passant de 3 500000 €
d'en-cours à plus de 7 000000 €. Des chiffres qui donnent le vertige.... pour une commune de 3106 habitants.
- Ils interpellent également sur la répartition des charges entre les communes chef-lieu de canton et les plus petites communes périphériques. Qui paye quoi?
Est-il logique que certaines dépenses n'incombent qu'aux habitants de la grosse commune alors que tout le canton en profite?
Il est temps de remettre ces choses là en discussion, et pourquoi pas, comme l'envisage la commission "BALLADUR" de finir le travail de regroupement des communes en créant des communes nouvelles
à la dimension d'un canton de manière à atteindre une dimension minimum de10000 habitants environ.
