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Tout va très bien, Madame la Marquise...

31 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

C'est en gros ce que nous pourrions chanter sous les fenêtres de la mairie de Villaines-la-Juhel.

Loin de moi l'idée d'une comparaison entre ce que nous vivons actuellement et la période historique qui a vu naître cette chanson de Paul Misraki en 1935. Mais comme vous le savez, ce texte s'est appliqué ensuite à de nombreuses situations qui peuvent par contre, nous rappeler l'attitude de certains responsables villainais.

Il y a quelques jours je vous faisais part de mon inquiétude et mon désaccord concernant l'évolution de l'hôpital de Villaines-la-Juhel qui voyait ses 10 lits de médecine transformés en lits de soins de suite. Je faisais état aussi de la fermeture d'une classe à l'école primaire pour la rentrée prochaine. Depuis, l'annonce de la suppression des 30 postes chez MPO, est venue assombrir encore plus le ciel villainais.

La série est importante et elle est inquiétante.

Pourtant, tout se passe à la mairie de Villaines, comme si de rien n'était.

Réunis en conseil municipal lundi dernier, 26 mars, nous avons eu à adopter un budget pour 2012, qui n'offre pas la moindre perspective pour tenter de créer une dynamique positive sur la commune et autour.

Certes les taux de taxes d’imposition sont stables, et heureusement ! Cela n'évitera pourtant pas à chacun des contribuables, de constater une augmentation de l’ordre de 2 % sur sa feuille d’impôts.

Malgré tout, le montant global de la recette fiscale (nos impôts) de la commune, va diminuer légèrement. Même si cette baisse est faible, il s’agit d’une première depuis de nombreuses années. Cela s’explique par une diminution importante des bases de l’impôt foncier. En d’autres termes, les surfaces de bâtiments ont cessé de croître, pire, elles ont diminué sur la commune. Cette chute corrobore l'impression et le constat qui apparaissaient déjà dans l’évolution des chiffres de la population que je vous présentais en fin d’année dernière.

Il résulte donc de cette situation paradoxale, que les moyens disponibles dans le budget municipal, pour apporter les services aux villainais, sont en baisse, alors que les impôts sont en hausse, pour chacun des contribuables. Cette situation pourrait s'accentuer encore, si la population continuait de diminuer.  

Je n’ai pas voté ce budget.

Oh, je sais que l’acte est symbolique. Mais, la « discussion » (excusez, je mets ce mot entre  guillemets pour Villaines…) d’un budget, est ou devrait être, le moment le plus important de chaque année au sein d’un conseil municipal. 

N’oublions pas que nous sommes bientôt aux 2/3 du mandat. Or, mis à part l’exécution des décisions qui avaient été prises dans le mandat précédent (par exemple la réfection des rues autour de l’église), je crains fort que nous ne puissions présenter un bilan très positif de ces 6 années de ce Conseil municipal.

Je note d’ailleurs que le découragement et les regrets sont partagés depuis déjà quelques temps, par plusieurs conseillers et conseillères, et bien au-delà de notre groupe. Ils ou elles s’expriment assez clairement sur le sujet.

Un débat budgétaire qui n’a jamais lieu.

En Novembre dernier, à l’initiative de Denis CHURIN, une discussion s’était engagée sur le rôle du conseil et le peu de dynamisme et de perspectives pour notre ville. Promesse avait été faite qu’elle soit suivie d’effets. La préparation du budget primitif pouvait être l’occasion de cette discussion.

Il n’en a rien été, de même qu’il n’y a pas eu de débat d’orientation budgétaire. Voilà comment le budget de fonctionnement qui atteint 3 500 000 €, nous a été présenté en quelques minutes.

Voilà aussi pourquoi, pour la première fois, j’ai voulu marquer cette inquiétude face au manque de propositions et de projets de l’équipe municipale. J’ai donc choisi de m’abstenir.

MPO et l’hôpital, deux sujets de préoccupation.

Concernant MPO, la nouvelle était sur toutes les lèvres depuis quelques temps. Elle est très regrettable, mais elle est aussi, comme l’indique justement Serge de Poix, dirigeant de l’entreprise, le résultat du moratoire sur le rachat de l’électricité d’origine photovoltaïque.  Je reste pourtant résolument confiant dans ce projet photovoltaïque développé ici à Villaines-la-Juhel. Ma conviction et mon soutien  ne surprendront personne, puisqu’il s’agit d’un projet tourné vers les énergies renouvelables. Je  fais tout ce qui est en mon pouvoir pour convaincre mes collègues de soutenir cette initiative. Et j’ai bon espoir ! Il en va de la vie de notre territoire.

Pour l’hôpital, la problématique est différente. Il s’agit d’un service public pour lequel l’état se désengage. C’est devenu une habitude, en particulier dans nos campagnes, et pourtant, je ne m’y habitue pas…

L’état est dépensier, c’est certain ! Trop dépensier même. Cela ne lui permet pas pour autant de satisfaire les besoins des citoyens de manière convenable.

Il y a donc un problème de choix dans la répartition des moyens.

Réduire un service public de santé dans un secteur comme le nôtre revient à aller à contresens des engagements de toutes les collectivités locales qui se sont mobilisées pour le maintien d’une présence médicale suffisante dans les territoires ruraux.

Ceci suscite de vives inquiétudes auprès du personnel de l’hôpital et des résidents. De plus, la décision de l’agence régionale de santé (ARS), tombe au moment de l’ouverture de la nouvelle aile de la partie « maison de retraite » (EPHAD) qui certes, apportera un confort supérieur, mais qui pourrait apporter aussi une charge supplémentaire de travail pour les employés, et sans doute une augmentation du tarif de prix de journée.

La présidence du conseil de surveillance de l’hôpital étant assurée par le maire de la commune, c’est pourquoi je lui ai demandé lors de la dernière réunion, qu’il mette tout  en œuvre pour garantir et défendre la qualité de l’accueil pour les personnes âgées sur le canton.

Parce que tout ne va pas très bien, Madame la Marquise !

 

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Croissance ou décroissance, la FDSEA mayennaise s'aventure !

26 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #texte libre

Visiblement le ton de l'AG de la FDSEA de la Mayenne était à l'offensive... Oui, mais à l'offensive contre quoi ?

Contre des réalités ou contre des dogmes ? 

Alors que se tenait hier une journée passionnante consacrée à l'arbre et à la haie, que le site qui avait été choisi pour cette manifestation était situé à Saint Cyr en Pail, dans la commune même de la présidente de la FDSEA, et que les partenaires du Conseil général pour l'organisation de cet événement n'étaient autres que la Chambre d'agriculture, les CUMA et les associations environnementales (MNE ), le discours clivant de Mme DESILLIERE sonne curieusement.

Elle a évoqué dans son rapport d'orientation (c'est "l'avenir agricole" qui le relate) le rôle inéquitable (elle parle de deux poids deux mesures...) des associations environnementales dans l'affaire d'Aprochim à Grez en Bouère qu'elle trouve semble-t-il, étonnamment laxistes, alors qu'elles n'hésitent pas (les associations) à s'en prendre y compris juridiquement aux élevages hors-sol.

En dehors du fait que je retrouve là un discours concernant l'affaire d'Aprochim qui est tenu publiquement par un parti politique (peut-être une proximité), je suis surpris que la représentante agricole n'évoque pas le rôle de défense des agriculteurs, très touchés dans cette pollution, que sa structure aurait pu jouer aussi, et pourquoi pas aux côtés des associations locales.

Il est toujours facile en effet de dire ce qu'il fallait faire, après coup. La gravité de la situation montre au contraire que les questions posées en 1989 adroitement ou maladroitement, là n'est plus la question, n'étaient pas totalement dénuées de sens. Que disait la FDSEA à l'époque ? Je n'en sais rien. Toujours est-il qu'en 2012, une surface non négligeable de terres agricoles est impropre à la production autour de cette usine. Et il faudra bien trouver des solutions pour tous ces agriculteurs qui ont vu leur outil de travail mis sous scellés, et peut-être même devenir mortifère, alors que leur seul but était de nourrir la population.

Je trouve donc cette allusion contre ce que la FDSEA appelle les " donneurs d'ordres et de leçons", un peu en décalage avec ce que qui serait de bon ton dans notre campagne mayennaise et ce à quoi le Conseil général s'évertue en permanence en tentant de rapprocher les contraires.

Mais c'est sans doute ce qui fait que certains agriculteurs se vivent comme une forteresse assiégée. C'est aussi ce qui empêche la recherche de bonnes solutions, parce que là encore la vérité est probablement médiane.

Croître ou décroître, that is the question ?

Il y a quelque chose de cocasse à affirmer que la décroissance ignore les besoins humains d'accès à l'eau, aux soins et à l'éducation. L'eau justement, c'est souvent l'objet du litige dans nos campagnes, parce que croissance ou pas, sa quantité est définie sur la planète. Elle ne peut donc être que partagée, et elle doit être respectée. Tout cela n'est pas une affaire d'écolos ou d'environnementalistes. C'est une affaire qui concerne toute la société. La seule attitude qui vaille est donc celle qui consiste à organiser la distribution et la protection de la ressource en eau. C'est à cela que servent les SAGE (schémas d'aménagement et de gestion des eaux).  Or, je ne peux pas ignorer tous les subterfuges utilisés par certains pour produire toujours plus. Dois-je rappeler ici ce qui se passe en Bretagne ? Dois-je évoquer la contestation d'agriculteurs mayennais concernés par des périmètres de protection de captages d'eau potable ? Pourtant, les agriculteurs eux-mêmes sont des consommateurs d'eau. Ne pas respecter ce bien précieux revient pour eux, à scier la branche sur laquelle ils sont assis.

 Pour le reste, nous rappeler que des centaines de millions d'individus sont sortis de la pauvreté par le progrès technique, relève plus du dogme que de l'observation, parce que malheureusement, le progrès n'a pas été en mesure de réduire les inégalités autant que nous aurions pu l'espérer. Il est donc inutile à mon sens d'opposer ces deux principes de croissance et de décroissance.
Bien sûr, nous allons continuer de croître, bien sûr, l'innovation va se poursuivre. Pas besoin pour cela d'ériger la croissance en principe.

La question qui nous revient, à nous les humains d'un pays moderne et riche (quand-même), à nous les humains du 21ème siècle, c'est d'imaginer ce développement avec intelligence.

Cessons de croire par exemple que notre modèle agricole français est celui qui nourrira les hypothétiques 9 milliards d'humains. 

N'oublions pas qu'en Inde, pays grand producteur de céréales et de lait, 25 millions d'enfants sont malnutris à cause d'une mauvaise organisation du pays. N'oublions pas que le combat des paysans Béninois aujourd'hui est plus d'empêcher l'acquisition (l'accaparement devrais-je dire) des terres cultivables par de grands groupes chinois et américains pour produire de la jatropha pour remplir les réservoirs des voitures, et cela au détriment des cultures vivrières.

Chaque homme, chaque femme ne demande qu'à croître ou à progresser, comme l'enfant demande à grandir, mais il ne veut peut-être pas grandir au point d'en être malade et d'en mourir. Là est peut-être la question de l'humanité ?

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10 lits de médecine supprimés à l'hôpital local

24 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

La nouvelle nous a été annoncée officiellement par Madame Phlippoteau directrice de l'hôpital local de Villaines-la-Juhel et Monsieur Marie, directeur de l'hôpital de Mayenne, lors du dernier conseil de surveillance qui s'est réuni le 14 mars dernier. 

Certes, il nous a été indiqué que ces 10 lits seraient transformés en lits de soins de suite, mais il n'en reste pas moins que cette disparition aura des conséquences sur l'organisation et le financement de l'hôpital.

Les salariés se sont émus de cette décision, et cela est bien normal. De mon côté, j'ai exprimé mon désaccord lors du conseil de surveillance (mais je me suis senti un peu seul du côté des élus Villainais...).

Cette question avait été traitée lors de la conférence départementale de santé. Le Conseil général s'était opposé à la règle qui fixait le seuil de fermeture des unités de médecine qui comptaient moins de 20 lits. La demande de dérogation à propos de cette règle des 20 lits concernait Villaines-la-Juhel, évidemment, et nous avions bon espoir de repousser la décision.

Or, sans autre formalité, l'ARS (agence régionale de santé) a tranché, condamnant ainsi un service qui allait bien au delà du simple accueil de malades. A l'heure ou le pôle santé est en construction à proximité immédiate de l'hôpital, alors que l'hôpital, accompagné par l'état, le Conseil général et la commune achève la construction d'une nouvelle unité pour les personnes âgées et les personnes atteintes de la maladie d'alzheimer, cette mesure apparaît, comme un coup de poignard dans le dos de la profession médicale toute entière dans notre secteur et contre la population.

L'hôpital local, que l'on appelle maintenant "hôpital de proximité", connait à cause de cela une période de turbulences, dont chacun, personnel, direction, élus et résidents se seraient bien passé.

Je condamne vigoureusement cette décision, comme je condamne la décision de fermetures des classes dans les écoles primaires de Loupfougères et de Villaines-la-Juhel. Ces deux décisions qui touche les citoyens aux deux bouts de la vie, semble être motivées par le même souci d'économie.

Or, une nouvelle fois, l'absence de discernement dans les décisions conduit à pénaliser un territoire déjà éloigné des centres urbains.

Que ce soit pour la santé, ou que ce soit pour l'éducation, la France doit prendre la mesure de la dégradation de ses services. Réorganisation ne signifie pas, et ne doit pas signifier, concentration et regroupement systématique.

Dès la disparition de la direction autonome de l'hôpital de Villaines-la-Juhel il y a deux ans, au profit d'une direction partagée avec l'hôpital de Mayenne, j'avais exprimé mes craintes.

Nous en voyons aujourd'hui les premières conséquences. Peut-être serait-il judicieux alors, de s'interroger sur cette forme d'organisation qui semble mettre Villaines dans la position du pot de terre ? 

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La campagne officielle commence. Triste campagne !

18 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #texte libre

Nous sommes à un peu plus d'un mois du premier tour des élections présidentielles, et nous sommes toujours au degré "zéro" du débat politique.

Pas un mot sur les programmes, pas un mot même sur les idées. La campagne se résume pour le moment  à une série de petites phrases où à des propositions extrêmement partielles qui en plus, sont souvent contredites par les candidats eux-mêmes dans les heures ou les jours qui suivent.

Un seul mot semble tenir la corde, c'est le mot : "sondage".

Comme si chaque électeur devait se situer, non pas à partir des propositions de chacun, mais en fonction de la place que tel ou tel candidat occupe actuellement dans la course à l'Elysée.

Voilà comment les médias, avec le soutien des deux "grands" partis que sont l'UMP et le PS sont entrain de confisquer le premier tour.

Parce qu'enfin, si nous les écoutions, nous pourrions gagner un peu de temps... Ils savent qui sera sélectionné pour le deuxième tour, alors, passons directement au deuxième tour. Pas besoin de donner la parole au troisième, ni au quatrième ou encore au cinquième candidat. Leurs idées sont inaudibles. Ils ou elles représentent simplement un pourcentage de voix qui se reporteront sur nos deux champions présélectionnés pour le second tour.

Voilà à quoi se résume notre campagne des présidentielles 2012.

Rien d'étonnant alors que la population ne s'emballe pas pour cette élection.

Pourtant, les sujets sont légion, qui pourraient intéresser et concerner nos concitoyens.

N'avait-on pas dit que la crise financière et la crise économique auraient été des sujets de préoccupation fondamentaux ?

N'y-a-t-il pas matière à discussion. Chaque candidat devrait au moins avoir un projet pour sortir le pays de cette situation.

Les idées seraient peut-être farfelues pour certains, elles seraient peut-être trop difficiles pour d'autres, ou encore trop utopiques, mais au moins il y aurait débat et réflexion.

N'avait-on pas dit aussi que l'énergie, et en particulier le nucléaire serait un thème de débat qui animerait cette campagne ?

De la même manière, cette question qui apparaissait comme fondamentale il y a trois mois, fait maintenant l'objet de propos aussi ridicules que malhonnêtes.

Les tenants des énergies renouvelables et de la remise en cause de l'énergie nucléaire ayant disparu corps et biens dans ce combat, (vous voyez le score annoncé d'Eva Joly... quant à Corinne Lepage elle est rayée de la carte...) la place est libre pour tous ceux qui veulent redorer le blason de cette industrie.

La campagne, qui aurait du, un an après Fukushima, être l'occasion d'une vraie réflexion sur cette affaire, est entrain de devenir au contraire une forme de remise en selle des nucléocrates qui avaient pourtant adopté le profil bas au lendemain de la catastrophe Japonaise.

Certes, la stratégie des écologistes patentés est largement en cause dans cette situation, eux qui ont préféré brader leurs convictions pour quelques postes de députés dont ils ne sont peut-être même plus garantis aujourd'hui, tant leur score risque d'être bas. Mais le PS montre aussi son visage.

A chaque attaque de l'UMP sur ce sujet en direction des socialistes, la réponse consiste à minimiser l'accord avec les verts. C'est comme cela que le candidat lui même se laisse aller devant Copé à une esquive ou une reculade pour ne pas assumer ce débat qui renvoie pourtant autant à l'écologie qu'à l'économie et à l'emploi.

Et pourtant il reste un espoir.

Cet espoir est porté entre autre par François BAYROU.

Vous vous souvenez peut-être qu'au moment de son annonce officielle de candidature, j'avais indiqué mon intérêt pour sa démarche. Quelques questions restaient malgré tout en suspend, et parmi elles, la position qu'il prendra à l'issue du premier tour, qu'il soit qualifié ou non pour le deuxième tour, et puis la question du nucléaire.

Pour la première question, tout reste à déterminer sans doute chez lui, mais pour ma part je sais déjà ce que je ne peux pas faire. Je n'avais pas voté pour Nicolas SARKOZY en 2007, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a rien fait pour me faire changer d'avis.

Sur le deuxième sujet, c'est une interrogation pour moi. J'ai compris qu'il y avait encore du chemin à faire. Mais je note malheureusement que l'affichage des socialistes est bien loin de nous offrir plus de garanties. Je reste donc convaincu que l'avancée en France, de la question énergétique, devra être transversale. Cette campagne, dont on attendait beaucoup dans ce domaine, après Fukushima, nous laissera sur notre faim.

Voilà pourquoi, malgré ces quelques questions, j'ai choisi d'apporter mon parrainage à François BAYROU, parce que pour le reste, il aborde les vrais sujets, et ses propositions sont fortes.

Oh, je sais qu'il n'avait pas besoin de ma signature pour se présenter, mais c'est ma manière d'apporter ma contribution dans ce débat, tout en gardant ma totale liberté de paroles et d'actes, puisque ce soutien ne m'oblige nullement à adhérer à un parti politique.

 

 

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L'intercommunalité : Nous y verrons bientôt un peu plus clair.

10 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

C'est en tout cas ce que nous pouvons supposer, puisqu'à nouveau la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) va se réunir, le 12 mars prochain. Au programme, l'organisation des communautés de communes, et les fusions éventuelles.

Juste un rappel, pour bien comprendre où nous en sommes. Le 25 novembre dernier, la CDCI a adopté un schéma, à l'unanimité, qui prévoit pour notre secteur, la fusion entre la Communauté de communes des Avaloirs, et celle de Villaines-la-Juhel. Quelques jours plus tard, le 09 décembre 2011, le Préfet de la Mayenne a pris un arrêté qui confirmait ce choix des élus.

Le 29 décembre, il a complété son arrêté par un courrier qui ouvrait une nouvelle discussion quant à l'avenir des communes de la communauté de communes de Lassay-Le Horps. Ces dernières devant engager une réflexion et une étude pour définir leur choix et particulièrement, le rapprochement avec la communauté de communes de Mayenne.

Nous arrivons au bout de ces réflexions, et les choix vont devoir être faits. C'est l'objet de la réunion du 12 mars.

Pourtant, de nombreuses interrogations restent en suspend, et il ne se passe pas un jour sans que j'entende parler, auprès des élus, mais aussi auprès de la population de ces perspectives de rapprochement et des inquiétudes qui vont avec.

Le discours le plus répandu, et disons-le, quasi systématique, c'est le regret de ne plus avoir le Haut-Maine et Pail, pour notre secteur du Nord-Est mayennais.

Cette instance apparaît aujourd'hui comme ce qui aurait permis l'émergence d'une grande communauté de communes capable de mieux affronter les évolutions économiques et financières tout en maintenant une certaine proximité.

L'exemple des Coëvrons nous montre d'ailleurs qu'un fonctionnement cohérent de plusieurs petites entités intercommunales entre-elles, peut aboutir plus facilement à la constitution d'une communauté de communes de plus grande dimension.

Nous ne sommes plus dans cette logique sur notre territoire, pour le moment. Je le regrette moi aussi, mais j'en prends acte.

Je reste convaincu toutefois que l'histoire construite par nos prédécesseurs autour des 5 cantons qui constituaient le Haut-Maine et Pail est toujours d'actualité, même si j'admets que, le comportement des hommes aidant, cette perspective s'est un peu éloignée au cours des dernières années.

Malgré tout je plaide moi aussi pour cette fusion proposée par la CDCI et le préfet de la Mayenne.

Que va-t-il se passer, alors ?

Je ne siège pas au sein de la communauté de communes de Villaines-la-Juhel, chacun le sait ... (Je ne reviens pas sur cette "anomalie" due exclusivement à une démarche revancharde), mais cela ne m'a pas empêché d'exprimer autant que de besoin, mon avis, y compris auprès des autorités représentant l'état dans le département.

J'ai gardé le contact aussi, sur ce sujet, comme sur d'autres d'ailleurs, avec le président de la CCV, et nous avons échangé nos points de vue.

Je vous ai fait part à plusieurs reprises de ma façon de voir, et aujourd'hui encore.

J'entends ici où là quelques réserves, comme toujours en telle situation. Mais à deux jours de la CDCI, l'heure n'est pas aux pronostics.

Simplement, je n'imagine pas le départ de Saint Pierre des Nids vers Alençon. N'avaient-ils pas indiqué au printemps dernier être très favorables au projet de fusion avec la communauté de communes de Villaines-la-Juhel ?

Je ne vois pas non plus la CDCI se contredire, et remettre en cause la fusion CCA/CCV.

Reste à faire l'essentiel : Construire un projet commun qui pourrait convaincre les plus hésitants du côté de Le Horps et de Lassay-les-Châteaux. Un chantier qui prendra encore un peu de temps.

 

 

 

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Débat sur l'éolien : Bravo au "Courrier de la Mayenne"

9 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

C'eût été dommage de ne pas acheter le "Courrier" cette semaine...

Et, puisque je m'y engageais dans mon article précédent, je salue l'initiative du journal qui donne, dans les mêmes conditions, la parole aux "promoteurs" de l'énergie éolienne.

C'est mon collègue Gérard DUJARRIER, qui s'exprime avec beaucoup de justesse et de modération.

Au moins, les choses indiscutables sont dites. C'était nécessaire. Il y a pourtant un côté dérisoire à tout cela, un an après une catastrophe dont on ne mesure toujours pas, loin s'en faut, les conséquences sur les terres et sur les personnes au Japon.

Cessons ces comportements égoïstes qui consistent à vouloir la lumière, où on veut et quand on veut, mais à ne supporter aucun "inconvénient" pour soi-même, quitte à renvoyer à nos enfants le soin de se débrouiller des déchets que nous aurons produits.

Le Conseil général, fer de lance !

Preuve est faite, une nouvelle fois de l'engagement sans équivoque du Conseil général de la Mayenne en faveur des énergies renouvelables.

Je mets d'ailleurs au défi, quiconque de me trouver des exemples où les collectivités sont aussi impliquées concrètement sur ces questions.

Que se soit dans l'utilisation des déchets pour la production de chaleur avec l'usine d'incinération de Pontmain (qui vient d'être distinguée, "première de France" en obtenant la norme ISO 50 001) ou que ce soit par la valorisation de la biomasse, le Département de la Mayenne joue les premiers rôles. Il en est de même dans le domaine de l'éolien où la Mayenne a probablement été la première et peut-être le seul département à "prendre la main" dans la définition des ZDE sur tout son territoire. Ainsi il a permis une cohérence, et il a facilité le travail des communautés de communes et des investisseurs.

Encore quelques temps et la boucle sera quasiment bouclée avec le photovoltaïque qui s'annonce chez MPO à Villaines-la-Juhel.

Alors il y peut-être peu de discours et peu d'affichage, c'est sans doute notre trop grande modestie et notre discrétion légendaire, mais il y a des actes.

Une démarche qui devrait faire l'unanimité !

Et pourtant  le programme "énergie" présenté récemment dans le cadre du vote du budget primitif n'a pas reçu la "bénédiction" de notre collègue EELV qui a entraîné les 5 autres membres de la "gauche unie" dans une abstention que je trouve surprenante. Tout cela semble-t-il parce que nous ne mettions pas suffisamment de moyens budgétaires. Or, je persiste à dire que dans ce domaine, comme dans d'autres, tout ne se mesure pas à l'aune des euros dépensés. Soyons économes en énergie, mais soyons aussi économes en finances quand nous le pouvons, d'autant que, comme vous le voyez, l'efficacité n'est pas remise en cause.

J'ai l'air de faire la fine bouche alors que le budget dont j'ai plus particulièrement la charge, le transport, a été voté à l'unanimité. J'en suis évidemment ravi et je remercie tous mes collègues pour cela, mais je suis sûr que cette même unanimité sur l'énergie nous aurait propulsé plus loin encore, dans l'intérêt de la planète, et accessoirement, des Mayennais.

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Liberté de la presse : Y-a-t-il meilleure solution ?

1 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #édito

L'idée de rédiger cet article m'est venue à la lecture du "Courrier de la Mayenne" qui annonçait  "174 éoliennes en Mayenne". Mais elle s'est trouvée renforcée par vos propres interrogations au sujet du discours de l'association, "Vent de Mayenne" au travers de cet article.

Comme beaucoup d'entre vous, ce point de vue, si discutable et si excessif, m'a profondément exaspéré, et évidemment j'ai compris que la présence d'une telle interview, uniquement à charge, et sans contradiction, dénotait d'une certaine idée de l'exercice du journalisme.

Faisant mienne cette formule de de Talleyrand qui disait que "tout ce qui est excessif est insignifiant", j'avais considéré qu'il était sans doute plus efficace de traiter ce type d'arguments par le mépris plutôt que de polémiquer sur un sujet qui constitue finalement une "exception Française".

Mais il n'en reste pas moins que cela peut nous interpeller.

Interpellation sur le fond bien entendu, parce que  l'énergie éolienne  n'est pas une idée fumeuse défendue par je ne sais quel farfelu qui voudrait créer des courants d'air en branchant des gros ventilateurs sur nos collines. Non c'est tout simplement une industrie, qui crée de nombreux emplois, qui alimente notre réseau électrique et qui nous aurait permis de faire de substantielles économies dans la période de temps froid que nous venons de connaître, si nous n'avions pas eu autant de retard dans le déploiement de cette technologie en France.

Faut-il rappeler le tarif de rachat du kilowatt/heure éolien ? Il se situe entre 2,8 centimes d'euro et 8,2 centimes, ce qui le place très près du kilowatt/heure nucléaire, et en dessous du  kilowatt/heure issu d'énergie fossile.

Faut-il redire que les éoliennes de Crennes sur Fraubée, qui n'ont fait l'objet d'aucune contestation sérieuse, produisent en moyenne 5 900 000  kilowatt/heure chacune sur une année. De quoi alimenter entre 1 000 et 1 500 foyers. Avec les 5 machines installées, c'est 45 % des besoins totaux en électricité du canton de Villaines-la-Juhel qui sont satisfaits. Ridicule un tel résultat ? Et il faudrait s'excuser que cette industrie apporte un peu de fiscalité locale. C'est une plaisanterie !

Mais, interpellation aussi sur la forme, tant le journal semble avoir pris fait et cause pour ce point de vue pourtant très marginal.

Alors évidemment, le moment de colère passé, j'ai repensé à cette citation attribuée à W. Churchill qui disait à propos de la démocratie "qu'il s'agissait du pire des régimes", mais il ajoutait "à l'exception de tous les autres"...

Eh bien, je me demande s'il n'en va pas de même de la liberté de la presse que nous réclamons tous dans tous les pays de monde, et que nous voudrions plus fidèle à notre pensée, chez nous.

Tant pis, au risque de lire encore des "sottises", je préfère notre liberté. Et puis, nous avons nos droits de citoyens, et même d'acheteurs. Les clients que nous sommes pourraient peut-être imaginer de ne pas acheter pendant quelques semaines, par exemple, le journal qui ne vous donne pas la parole. Après tout, je suis sûr que vous avez la possibilité de tenir quelque temps sans feuilleter votre quotidien ou votre hebdo favori...

Ainsi, chacun gardera sa liberté. Le journaliste d'écrire et le lecteur de lire.

Les réseaux sociaux, l'autre manière de communiquer.

Pourquoi croyez-vous que je me donne tant de mal à produire chaque semaine un article sur ce blog ?

C'est aussi parce que j'y trouve toute ma liberté, et je n'utilise pas encore Facebook ou twitter... Cela me crée sans doute quelques inimités, mais, à vous entendre, cela semble vous convenir aussi, alors pourquoi s'en priver ? D'autant que vous avez crevé le plafond ce mois-ci avec 886 connexions, et 2039 pages lues en février.

Voilà un espace nouveau (pas le mien, vous l'avez compris, mais l'ensemble de ces nouveaux  médias) qui bouleverse le leadership des journaux traditionnels. Mais, pour ma part, je ne le veux pas concurrent des médias traditionnels. Vous avez peut-être noté d'ailleurs que j'évite le "scoop", alors que j'ai quelquefois accès avant d'autres, à des informations que vous voyez apparaître ensuite dans la presse.

 

Et puis, si le "Courrier de la Mayenne" se ravise et décide de donner la parole, dans les mêmes conditions, aux promoteurs de l'énergie éolienne, je saluerai cette initiative.

 

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