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l'actu de la semaine

La rentrée se profile. Les autocars du transport scolaire sont prêts !

30 Août 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Encore faudrait-il qu'il y ait eu une sortie !

C'est malgré tout le retour aux affaires, même si l'été a été assez mouvementé. L'organisation du transport m'aura encore largement mobilisé. Nous avons beau préparer, informer, certaines situations pour le transport scolaire nous ont obligés, comme chaque année à un réexamen. Il n'y a rien d'anormal à cela parce que nous savons que le service que nous apportons aux familles, et aux élèves est déterminant dans certains cas pour leur organisation de la vie de tous les jours. 
Le dilemme est souvent grand quand nous devons refuser une extension d'un circuit à une personne qui vit seule avec ses enfants en pleine campagne et qui est absente pour cause de travail à l'heure du passage du car. C'est la plupart du temps un vrai cas de conscience.

J'avoue d'ailleurs mes doutes dans ces circonstances, et il me faut revenir à chaque fois à la notion fondamentale de l'intérêt général pour déterminer si oui ou non nous pouvons assurer cette modification sans pénaliser outre mesure l'ensemble des autres usagers du circuit.

De ce point de vue, la rentrée scolaire qui s'annonce ne nous aura pas posé de problèmes insurmontables. Le travail fait depuis plusieurs années avec les services du Conseil Général, avec les collectivités qui nous accompagnent et avec mes collègues Conseillers Généraux porte déjà largement ses fruits.

Nous sommes passés d'une logique de "ramassage" à une logique de "transport".

Le ramassage consistait à accumuler et mettre bout à bout les différentes demandes de prises en charge, pour en faire un circuit avec quasiment un point de montée par élève. Inutile de vous dire que cette méthode, si elle était jouable dans un "paysage" rural suffisamment dense, devenait un vrai labyrinthe et un gros casse-tête dès que la population était plus clairsemée.

Ce que nous avons appelé "optimisation" a donc consisté à reprendre chacun des circuits, à la faveur de leurs remises en marché pour tenter d'organiser les itinéraires de manière plus rationnelle en ayant comme objectif, la sécurité, et la durée des trajets pour ceux et celles qui étaient les plus éloignés.

Nous y sommes globalement parvenus, même si un partie du travail reste à faire, puisque nous devons attendre deux ans, pour que l'autre moitié des circuits soit revus eux aussi.

Evidemment, pour les "privilégiés" qui connaissaient une situation très favorable avec un passage et un arrêt au pied de leur porte, et qui ont du rejoindre un point de montée plus éloigné, nous pouvons comprendre la réaction quelquefois critique. Pourtant, sur les 4 à 5 % de familles impactées par ces changements, et qui pouvaient légitimement avoir le sentiment d'une diminution de la qualité du service qui leur était rendu, seuls quelques uns ont protesté.

Nous les avons écoutés, nous avons expliqué. Nous avons même dans certains cas revu notre position, mais nous savons que pour un nombre très réduit de personnes qui étaient perdantes dans cette affaire, la très grande majorité voyait le service très nettement amélioré. Jugez plutôt ! Nous avons réduit certains temps de transport de plus de 15 mn. Ce qui représente un confort important pour des élèves qui sont souvent amenés à se lever très tôt.

Et puis nous avons mis l'accent sur la sécurité étant entendu que notre responsabilité ne commence qu'au moment de la montée dans le car. Autrement dit, l'approche entre le domicile et le point de montée n'est pas du ressort du transporteur, mais bien des parents et des élèves comme est de leur responsabilité l'accès à l'école s'ils s'y rendent directement.

J'ai eu à rappeler de nombreuses fois encore cette année, que le risque d'accidents  est décuplé à l'abord immédiat du car.

Nous avons d'ailleurs déploré 3 accidents corporels sérieux au cours de l'année dernière. C'est peu et c'est beaucoup à la fois. En tout cas c'est trop, évidemment.

Or, connaissant bien les circonstances, je peux affirmer que ces accidents ne sont pas totalement le fruit du hasard.

Mais je sais qu'il nous reste à convaincre dans ce domaine, parce que nous pensons trop que cela n'arrive qu'aux autres !

Précision ultime, toute cette organisation est faite dans une enveloppe budgétaire contenue, et de surcroît avec une participation très minime des familles.
Il s'agit d'un acte de solidarité sociale et territoriale auquel je tiens beaucoup.

La rentrée est donc prête.

Avec les inscriptions par Internet, nos services auront pu traiter plus rapidement tous les dossiers, et sauf cas particuliers, chaque élève devrait disposer de sa carte de transport scolaire pour la rentrée.

Tout cela reste un vrai travail "d'équilibriste" puisqu'il faudra faire décoller lundi et mardi prochain, près de 400 véhicules pour prendre en charge les 13 500 élèves qui entameront leur nouvelle année scolaire.
Ils vont à l'école pour réussir, je forme le voeu tout simple que nous puissions les transporter dans les meilleures conditions possibles pour cela.

 

 

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Paris-Brest-Paris : J- 6

15 Août 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

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La foule au départ de Saint Quentin en Yvelines, en 2007

 

Voilà un événement que l'on peut qualifier de planétaire !

Dimanche prochain 21 août, plus de 5 500 cyclotouristes venant du monde entier vont s'élancer sur les routes de L'île de France en direction de Brest pour tenter de relier Saint Quentin en Yvelines, Brest et retour en moins de 90h.

Pour certains ce sera une bonne randonnée, pour d'autres ce sera peut-être 3 ou 4 jours de galère.

Les premiers départs seront donnés àGuyancourt (l'une des villes composant la communauté d'agglomération de Saint Quentin en Yvelines) à 16h le dimanche 21 août. Les autres s'échelonneront toutes les demi-heures jusque tard dans la nuit.

Villaines-la-Juhel : Ville étape.

C'est devenu une tradition. Villaines-la-Juhel assure le premier point de contrôle et de ravitaillement sur ce long parcours.

L'accueil y est assuré par le club local de cyclotourisme, mais un grand nombre de bénévoles viennent pour l'occasion, renforcer les équipes conduites maintenant par Bernard LEVEILLE.

Villaines montre ainsi sa capacité à accueillir, mais aussi à rassembler les bonnes volontés. Tous les quatre ans (c'est le rythme de cette épreuve), les différences sont oubliées et chacun oeuvre pour la réussite de l'événement.

Une implication à tous les étages...

Evidemment, la commune prendra une part très active pour l'organisation du point de contrôle, mettant ses locaux à disposition des organisateurs. Elle sera renforcée sur place par le Collège Saint Nicolas qui, traditionnellement assure la restauration des participants et de leurs accompagnateurs.

Outre l'animation organisée par l'office de tourisme intercommunal pendant toute la semaine, la communauté de communes apporte elle aussi son soutien matériel et financier.

Le Conseil Général, partenaire officiel.

Cette randonnée traverse la Mayenne sur près de 80 km. Les organisateurs bénéficient donc des moyens logistiques du département. Mais un tel rassemblement de "fous" du vélo ne peut pas laisser indifférent, c'est pourquoi, depuis 2003, j'ai appuyé le club local qui sollicitait un soutien financier du Conseil Général de la Mayenne.

Depuis lors, chaque édition a bénéficié d'une subvention et de moyens matériels importants pour promouvoir aussi toute la Mayenne auprès des participants.

Profitant de cette trêve estivale, l'accueil du Paris-Brest-Paris à Villaines-la-Juhel est devenu ainsi un moment incontournable pour tous les Mayennais.

Nous serons donc sans doute encore des milliers du 22 au 24 août à venir admirer ces drôles de machines et ces cyclistes aux yeux hagards qui n'auront plus qu'un but, surtout au retour : Arriver à Paris.

 

 

 

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Conseillers territoriaux : La loi est votée et promulguée

7 Août 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Cela semblait être l'Arlésienne !

Depuis plus d'un an le texte de loi instituant les nouveaux "conseillers territoriaux" et fixant leur nombre par département , allait et venait entre les assemblées et le conseil constitutionnel qui avait censuré l'article 6 de la loi portant justement sur leur nombre qu'il jugeait trop important dans certains départements.

C'est ainsi que la Mayenne, à qui le premier texte de loi prévoyait 19 conseillers territoriaux s'est vue amputée d'un élu, limitant sa représentation à 18 conseillers.

Mais le gouvernement voulait trancher. Il a donc imposé sa vision et promulgué la loi sans attendre, le 26 juillet dernier.

Vous pouvez retrouver le texte sur le lien suivant :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024400295

Pour les Pays de la Loire, le tableau s'établit comme suit :

 

 

                                          

                                          Pays de la Loire


174

Loire-Atlantique

53

 

 

Maine-et-Loire

39

 

 

Mayenne

18

 

 

Sarthe

31

 

 

Vendée

33

 

Comme vous le voyez, cela confirme la crainte que nous avions, d'une sous représentation de la Mayenne au niveau régional. Avec ce nouveau dispositif, seuls 6 départements français compteront moins de "conseillers territoriaux" que la Mayenne. Il s'agit de la Lozère, le Territoire de Belfort, l'Ariège, la Meuse, les Alpes de Haute Provence et les Hautes Alpes qui ne seront représentés que par 15 élus.

A l'inverse, l'Orne, qui compte pourtant moins d'habitants que la Mayenne aura 29 représentants.

Chacun comprend que ce mode de désignation est tout sauf égalitaire et représentatif.

Par contre, le mode de scrutin uninominal à 2 tours est bien maintenu, comme ce que nous connaissons actuellement pour l'élection des conseillers généraux.

Concrètement, cela signifie que les conseillers régionaux disparaissent sous la forme actuelle. Cela veut dire aussi que les cantons vont tous être revus pour atteindre des dimensions 2 à 3 fois supérieures à ce qui existe actuellement. Une simple division des 306 000 Mayennais par 18 sièges nous donne le chiffre de 17 000 habitants en moyenne par nouveau canton.

Cette répartition n'est pas définie pour le moment, mais chacun peut avoir une idée des regroupements qui devront s'opérer.

Silence radio !

Cela peut paraître surprenant, mais cette loi qui modifiera quand même assez fortement le paysage politique local, n'a fait l'objet que de quelques contestations verbales, comme si personne ne croyait vraiment à sa mise en place. Il faut dire qu'en même temps, l'intercommunalité bouge elle aussi. Que nous sommes à peu près certains que les circonscriptions cantonales futures ne correspondront pas aux communautés de communes, et puis beaucoup imaginent que 2012 passera par là, et que ce qu'une loi a fait, une autre loi peut le défaire.

Tout cela est bien peu de chose au regard des immenses difficultés qui s'amoncellent devant nous, dans nos pays que l'on croyait solides. Il y a là peut-être une autre explication à ce désintérêt pour tous ces changements institutionnels dont le citoyen voit mal les conséquences sur sa vie quotidienne.

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Nuits de la Mayenne : Encore un très beau spectacle.

31 Juillet 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Une nouvelle fois, Sicky DARBION nous a proposé un spectacle remarquable au site "des perles" à Averton, pour cette 38 ème édition des "nuits de la Mayenne".

Ce festival particulier par son itinérance, nous a toujours offert des spectacles de  très grande qualité. Ils n'en restent pas moins populaires.

 Cyrano, Roxanne et Christian nous ont enchantés avec cette pièce en 5 actes qui malgré la fraicheur des bords de l'eau, sous la voute céleste, nous ont conduit au delà de minuit sans que personne ne s'en rende compte.

Remarquablement interprétée par la compagnie "viva la commedia" cette histoire d'amours, au pluriel, nous a rappelé combien l'esprit pouvait supplanter le paraître. Toute la soirée, la poésie a été à l'honneur pour notre plus grand bonheur...

La communauté de communes, partenaire du Conseil Général.

Chaque année depuis près de 20 ans, quasiment sans discontinuer, la CCV accueille  un spectacle des "nuits" sur son territoire. Cette initiative que l'on doit au départ à André MORIN qui présidait à l'époque la CCV est tout à fait louable.

C'est pourquoi j'avais déploré en 2009 l'abandon (momentané heureusement) de cette pratique.

Elle revient en 2011, pour notre plus grand plaisir, et complète une programmation locale initiée directement par la CCV et les autres communautés de communes du secteur dans le cadre de leur structure culturelle commune : "Le prisme".

Elle contribue par son soutien financier, au développement du théâtre dans le département. Elle permet aussi à un grand nombre d'habitants de s'approcher de cet art que l'on croit trop souvent destiné à une élite culturelle. C'est en tout cas ce que souhaitent les responsables du festival.

Mais où étaient les Villainais ?

Voilà la limite de l'exercice !

L'initiative s'appuyait auparavant sur les associations locales. La commune d'accueil mobilisait sa population, elle valorisait du même coup ses atouts et en particulier son patrimoine auprès des spectateurs venus d'ailleurs. C'est cela aussi l'esprit : "Nuits de la Mayenne".

Cette notion semblait hier avoir disparu, et c'est bien regrettable.

Je sais que le théâtre, dit "de boulevard" fait plus recette. Je sais que la forme  théâtrale "classique" est quelquefois vécue comme ringarde. Et pourtant les bons moments passés hier sont bien là pour contredire cette idée reçue... Ces styles ne s'opposent pas. Ils se complètent, au contraire. Alors nous pouvons déplorer que les tenants des ces formes différentes, y compris les responsables "du Prisme", et c'est encore plus étonnant, aient été totalement absents de cet événement, abandonnant "les nuits de la Mayenne" à leur triste sort d'organisateurs de spectacles "parachutés".

En tout cas, nous avons passé une excellente soirée.  "Les nuits de la Mayenne" se poursuivent. Si vous avez l'occasion, allez-y ! Vous ne serez pas déçus !

 

 

 

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La Mayenne à pied : succès de cette nouvelle édition

10 Juillet 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Cette année, c'est à la Mayenne que revenait le soin de recevoir cette manifestation phare organisée depuis 10 ans maintenant par le comité régional de la randonnée  pédestre des Pays de la Loire. Après plusieurs randonnées qui ont permis de sillonner tout le département, "la Mayenne à pied" s'achevait ce week-end dans le Haut-Maine et Pail, pays de hauteurs s'il en est en Mayenne.

Nous étions hier, samedi 9 juillet sur les chemins de Crennes sur Fraubée et de Villepail en compagnie de près de 200 marcheurs venus pour un tiers de la Mayenne, mais pour les autres, des départements limitrophes, voire même de la région parisienne.

C'est peut-être surprenant  pour certains que j'évoque ce sujet sur mon blog, mais il s'agit d'une activité de loisirs et touristique dans laquelle les collectivités Mayennaies sont  très impliquées. 

Ce n'est pas pour rien si Bernard CHESNEAU, le Président du comité régional de randonnée pédestre me faisait remarquer, alors que nous marchions ensemble sur les hauteurs de la corniche de Pail, qu'il était surpris d'avoir été accompagné en Mayenne, systématiquement par les maires des communes traversées. Cela dénote d'un intérêt certain pour cette pratique sur leur territoire. Crennes-sur Fraubée n'a pas failli à cette règle puisque Loïc de Poix, le maire de la commune a marché toute la journée en famille avec les randonneurs, et a contribué à la qualité de l'accueil à la salle municipale.

L'occasion donc de rappeler que la randonnée figure depuis longtemps parmi les priorités dans le développement de l'activité touristique de notre département. De nombreux moyens y sont consacrés, à la fois par les communes ou leurs communautés de communes, et par le département qui intervient sous deux formes. Par le biais du CDT (comité départemental du tourisme), et directement en finançant l'acquisition de nouveaux tronçons de sentiers.

Vous le voyez, nous sommes là dans un domaine qui fait facilement l'unanimité en Mayenne.

L'aménagement du chemin de halage sur le bord de la rivière la Mayenne, ainsi que celui des anciennes voies ferrées, qui vont, pour l'une vers Craon et le Sud-Ouest, et pour l'autre vers Villaines-la-Juhel et le Nord-Est, aura donné une véritable colonne vertébrale à la randonnée Mayennaise. Ce faisant, le Conseil Général a impulsé une démarche favorisant le maintien et même l'ouverture de chemins. Il a aussi donné du baume au coeur aux nombreuses associations de randonnée qui avaient déjà depuis longtemps, milité pour la préservation de ce patrimoine paysager et touristique.

Des associations vivantes et efficaces sur le territoire.

Je parlais plus haut d'unanimité, je peux même ajouter qu'il y a un effet d'entraînement autour de la problématique "chemins de randonnée".

Les représentants locaux des associations de randonnée, qu'elle soit, pédestre, VTTiste ou équestre, sont souvent venus me solliciter pour appuyer une demande d'acquisition auprès du Conseil Général, d'une portion de terrain en vue de créer une nouvelle liaison, et donc, de rajouter des kilomètres aux déjà nombreux kilomètres existants.

Le canton de Villaines-la-Juhel : un secteur qui a bénéficié de nombreuses ouvertures de sentiers.

En 2004, l'assemblée départementale a décidé de doter la Mayenne d'un réseau équestre de niveau international. Il va de soi que ces chemins dont l'objectif premier était bien de faciliter la randonnée équestre, n'avaient pas pour vocation d'être réservés exclusivement aux cavaliers ou aux attelages. Voilà comment avec la sollicitation et l'appui des associations locales et des communes nous avons acquis plusieurs tronçons dont certains longs de plus de 600 m, en bordure de parcelles, pour créer ex-nihilo, des sentiers dont le but est de permettre la jonction avec des chemins existants.

Chaque acquisition nécessitait l'accord amiable du propriétaire, puisqu'il n'était pas envisageable d'utiliser une quelconque disposition contraignante pour ouvrir un chemin. Je dois dire que ces accords ont été obtenus avec une certaine facilité. J'en sais gré aux propriétaires et aux agriculteurs qui se sont montrés très compréhensifs, et à la SAFER qui a su convaincre.

Nous avons pour habitude de dire que la Mayenne n'a pas la mer, qu'elle n'a pas non plus la Montagne, encore que ! le mont des Avaloirs culmine bien à 417 m..., mais nous avons une nature riche et préservée, sillonnée par des centaines de kilomètres de sentiers. C'est cela notre ressource naturelle touristique. Les collectivités l'ont compris, les associations et les professionnels du tourisme aussi. Reste sans doute à le faire connaître un peu plus.

 

 

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Gros mois de juin...

3 Juillet 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Les lecteurs habituels de mon blog ont du le noter, je n'ai "posté" que deux articles en juin. C'est une première !

Non pas que j'ai manqué d'inspiration, mais tout simplement parce que mes activités ne m'ont laissé aucun répit pour rédiger ne serait-ce qu'un "billet".

Inutile de vous indiquer que même si je prends beaucoup de plaisir à alimenter mon blog, je dois donner la priorité à l'action, et elle a été intense ce mois-ci, c'est le moins que l'on puisse dire.

Pas même le temps donc, de vous informer des discussions et des décisions prises au cours des deux sessions du 20 et du 27 juin au Conseil général. Pas le temps non plus de vous dire un mot sur ma vision de "l'affaire DSK" ... j'ai pourtant été tenté, tant je trouvais le traitement médiatique et judiciaire de la part des Américains, proprement scandaleux. Coupable ou pas, chaque personne a droit à un minimum de respect, et le doute doit prévaloir pour ne pas jeter en pâture un homme, ou une femme, sur de simples déclarations. Certains voulaient nous "vendre" la "justice" américaine comme un modèle. Je n'étais pas du tout preneur. Vous imaginez aujourd'hui !

Un mois de juin riche en événements.

D'abord il y a eu les nombreuses réunions de commissions d'étude du Conseil général qui avaient pour objet la préparation des sessions que j'évoquais plus haut. Commission "Transport", bien sûr, commission "environnement", ma nouvelle marotte, et puis la commission "aménagement des territoires" qui traite autant les aménagements routiers, que la gare de Laval et le déploiement numérique pour Internet.

Il y a eu aussi des réunions thématiques telles que la réflexion sur l'approvisionnement de la restauration collective des cantines par des produits locaux et bio, mais également une rencontre qui a rassemblé plus de 150 personnes sur le thème de la méthanisation à partir de la biomasse.

Si j'ajoute mon déplacement à Nantes dans cadre du schéma de cohérence régionale pour l'aménagement numérique (SCORAN), pour représenter le département et expliquer devant l'assemblée en quoi notre projet Mayennais est extrêmement abouti, et un autre à Paris à propos de la retraite des pompiers volontaires, vous comprendrez combien les tâches départementales m'ont accaparé, ne me laissant que très peu de temps pour l'action locale.

Une rencontre inédite...

C'est pourtant en juin qu'a eu lieu une première à Villaines-la-Juhel... En effet, j'ai été reçu à la communauté de communes pour une discussion avec l'ensemble des délégués sur les différents thèmes qui concernent à la fois la CCV et le Conseil général. Même s'il m'a fallu attendre 3 ans pour qu'une telle rencontre ait lieu, je me réjouis de cette initiative que nous avons pu prendre ensemble, Alain DILIS et moi.

 

Les vacances ne sont pourtant pas encore à l'ordre du jour.

Comme chaque année, la période qui va du mois de mai à la mi-juillet est consacrée à l'organisation des transports scolaires. 2011 ne faillira pas à cette règle, même si nous avons choisi pour la première année d'enregistrer les inscriptions des élèves uniquement par Internet. Cette mesure audacieuse se sera avérée judicieuse puisqu'au 1er juillet, plus de 95% des inscriptions avaient eu lieu, soit près de 11 000 élèves.

De quoi être satisfait.

Les semaines à venir s'annoncent plus calmes. Je souhaite mettre à profit cette période pour développer quelques sujets dont j'aurais eu envie de vous parler au cours de l'année, mais que l'actualité m'a empêché de traiter.

J'ai en tête un thème qui pourrait s'intituler : "Regards sur la vie d'élus "(au pluriel). Il justifiera sans doute plusieurs articles. Et puis l'actualité m'amènera peut-être d'autres sujets...

 

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Ecole rurale : Ecole de proximité

18 Juin 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Le débat sur la dimension des écoles semble ressurgir une fois de plus. Est-ce spécifique à la Mayenne ? Est-ce une volonté Nationale ? La proposition de constitution de pôles de 6 classes minimum est en tout cas avancée par l'inspectrice d'académie de la Mayenne.

Cette idée est pour le moins étonnante dans un département où la densité de population est faible en zone rurale, et où l'équilibre a été trouvé dans la grande majorité des cas autour de 3 ou 4 classes.

J'ai pris soin de regarder la répartition des écoles publiques sur le département en fonction du nombre de classes qu'elles renferment. En dehors des trois villes à l'intérieur desquelles l'organisation scolaire tient plus compte de choix municipaux que de contraintes géographiques, le département totalise un peu plus de 150 écoles publiques, maternelles et primaires confondues, dont 1/3 seulement ont 6 classes et plus. Il reste donc 105 écoles dont les effectifs varient de 25 élèves pour la plus petite, à 135 pour la plus grande et qui se répartissent en 20 écoles de 2 classes, 34 de 3 classes, 25 de 4 classes, et 26 de 5 classes.

De tels chiffres nous montrent à quel point la proposition de l'Inspection Académique pourrait bouleverser le paysage des écoles rurales.

J'ajoute, qu'au sein de ces écoles, figurent 34 RPI (regroupements pédagogiques intercommunaux) dont le nombre de classes ne dépasse pas 5. Seule 1 école constituée en RPI compte 6 classes sur un même site. Ce qui porte le nombre de ce genre de regroupements à 35 pour l'enseignement public en Mayenne.

Pour ne pas trop vous abreuver de chiffres, je termine cette énumération en vous indiquant que 21 des RPI sont dits "dispersés", c'est à dire que leurs classes sont sur plusieurs sites, et 14 sont dits "concentrés", sur un même lieu.

Tout cela est le résultat de l'histoire locale, de la volonté des parents, des enseignants, et des élus de préserver un service de qualité et relativement proche des familles.

C'est aussi la conséquence d'une densité de population assez faible, qui limite les possibilités de recrutements, sauf à faire faire de nombreux kilomètres aux enfants, dans nos véhicules de transport scolaire.

S'il est prouvé que le maintien des instituteurs, jeunes en particulier, dans les écoles rurales isolées est difficile, rien ne nous indique par contre qu'il est nécessaire de regrouper au moins 6 classes pour connaître un fonctionnement normal dans nos écoles.

A ce sujet, je partage totalement le point de vue de Jean ARTHUIS qui s'exprimait récemment dans "Ouest-France", qui émettait plus que des doutes sur cette démarche de concentration des lieux d'enseignement.

Je suis moins en phase avec lui concernant la scolarisation des élèves de 2 à 3 ans. Nous ne pouvons pas nier l'intérêt, social,  pédagogique et financier d'une scolarisation précoce. Le milieu rural est moins bien doté de lieux d'accueil pour la petite enfance, que le sont les villes plus importantes, et les communes ne seront jamais à même d'offrir ces services sans contraindre les enfants à effectuer de longs déplacements. Il faut donc admettre, si nous voulons garantir également le travail des assistantes maternelles, que l'accueil des enfants en bas âge leur revient, et que l'éducation nationale doit être en mesure de prendre le relais pour permettre aux enfants de connaître une première étape de socialisation et d'apprentissages à proximité de chez eux.

C'est l'expérience que nous avons connue à titre personnel, comme de nombreuses familles rurales sans que personne ne s'en plaigne, me semble-t-il.

Nous sommes bien d'accord, c'est l'intérêt de l'enfant qui doit primer !

Tout n'est pas figé.

Ce n'est pas parce que je souhaite le maintien de certains moyens mis en place par l'éducation nationale, que je ne suis pas convaincu que nous pouvons évoluer.

Depuis plusieurs années, je milite moi aussi pour que les écoles isolées, au sein d'un RPI, envisagent de se regrouper sur un même site. Le Conseil général a tenté de convaincre les élus des communes concernées pour qu'ils réfléchissent, en particulier lors de travaux sur leurs écoles, sur la possibilité de transfert de la classe isolée dans le bourg voisin. Nous savons en effet que le recrutement du professeur des écoles y est difficile, de même qu'est compliqué et coûteux le transport des élèves d'un site à l'autre.

Nous avons peiné à nous faire entendre.

Je garde en mémoire, ce jour où un maire qui siégeait en même temps que moi au CDEN (conseil départemental de l'éducation nationale) faisait des pieds et des mains pour que la classe qui devait fermer sur son RPI de 3 classes ne soit pas celle qui était seule à 3 km, mais l'une des 2 autres situées dans la commune d'à côté.

Il avait, à mon grand regret, obtenu gain de cause. Ce RPI fonctionne donc depuis avec 2 classes isolées, ce qui pose des problèmes de cantine et des problèmes de transport.

Privé/public : Peut-on s'entendre ?

Cet exemple, que je ne nommerai pas m'amène à relever une autre suggestion lue également dans la presse récemment, qui consisterait à rechercher une mutualisation des moyens entre ces petites écoles d'un même territoire, qu'elles soient privées ou publiques.

Sacrilège! Sans doute.

Mais il faut regarder les choses en face. Sur le territoire du RPI que j'évoquais dans les lignes au-dessus, il existe un autre RPI, privé celui-là.

L'un compte 42 élèves et l'autre 32. Les 2 nécessitent un moyen de transport. Les taxis se croisent sans doute... quant aux cantines, vous imaginez la situation.

L'idée d'un rapprochement est à coup sûr, la proposition la plus intelligente qui soit.

Le chantier de la petite enfance et de la scolarisation en milieu rural est donc essentiel pour nos territoires, et je préférerais de très loin que nous prenions ensemble, communes, Conseil général et Inspection Académique, le temps d'une réflexion constructive, plutôt que de continuer de subir des fermetures, qui inéluctablement aboutiront au même point, la concentration.

 

 

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Sécheresse : Les paysans en difficulté !

12 Juin 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Le mot est maintenant clairement prononcé ; La sécheresse sévit sur une bonne partie du pays, et particulièrement sur l'Ouest de la France. Ce ne sont pas les quelques orages, ni même la pluie de ce week-end qui effaceront le déficit hydrique que nous connaissons depuis plusieurs mois.

La première préoccupation va généralement vers les agriculteurs, et cela est bien normal. N'est-ce pas eux qui, pratiquant des cultures, exploitant des prairies sont les premiers touchés par le manque d'eau ?

L'agriculture est en effet intrinsèquement consommatrice d'eau dans tous ses processus de production.

La solidarité s'impose donc d'abord envers eux, et il est légitime qu'ils appellent à l'aide pour passer cette période exceptionnelle, en tout cas souhaitons-le, et subvenir à leurs besoins pour la nourriture des animaux ou le cas échéant, un arrosage ou une irrigation.

Impôt "sécheresse"...

Agriculteur moi-même, je ne revendiquerai pas pour autant le moindre impôt "sécheresse". Il nous rappellerait trop l'année 1976, qui fut terrible pour bon nombre de paysans à cause du manque d'eau, et qui fut dévastatrice en terme d'image de notre profession auprès du grand public.

La solidarité doit commencer d'abord au sein même de la profession. Je forme le voeu que les céréaliers les moins touchés, les agriculteurs des régions qui connaissent de moindre pénuries, gardent cet esprit d'entre-aide qui avait prévalu en 1976, permettant aux paysans de l'Ouest d'aller s'approvisionner en paille dans la Beauce et autres régions céréalières.

Mais elle impose aussi une interrogation sur notre capacité à surmonter de tels événements climatiques, parce que la sécheresse est avant tout un phénomène naturel. L'histoire nous rapporte d'ailleurs de nombreux récits des années 1921, 1949, 1976 bien entendu, mais aussi plus proches de nous, 1994 et 2003.

Ces années, comme les années d'excès d'eau, ont permis, ou contraint, c'est selon, une remise en cause de certaines pratiques agricoles.

Gageons que l'année 2011, même si la pluviométrie redevenait normale cet été, sera aussi l'occasion de réflexions sur l'usage de l'eau en agriculture.

Le paysan sait qu'il est tributaire de la nature, et bien malheureux est celui qui l'oublie.

Mais la tentation est forte de vouloir transgresser quelques règles à la recherche d'un profit immédiat. Certaines régions n'ont connu le développement de la culture du maïs par exemple que grâce à l'irrigation. Les agriculteurs ont donc pompé allègrement la nappe et cela n'inquiétait personne, au moins  pendant ces années où l'eau ne manquait pas.

Seulement voilà, ils ont été de plus en plus nombreux à pratiquer cette technique, et il est apparu rapidement que la nappe n'était pas inépuisable, et au surplus, elle pouvait être vulnérable, sensible donc aux risques de pollution. 

Une ressource protégée.

Inévitablement des mesures de restriction sont intervenues.

Elles ont été quelquefois pourfendues par les agriculteurs qui voyaient  là l'influence néfaste des "écolos". Pourtant, ces "quotas" ne faisaient que rappeler que l'eau est un bien commun, et qu'en conséquence elle doit être partagée.

Les choses se sont organisées autour de ces problématiques.

Les Préfets ont autorité pour réguler l'usage de l'eau en période de crise, mais une réflexion plus globale a été engagée dans chaque bassin versant de rivière ou de fleuve pour la gestion de cette ressouce si indispensable à la vie.

C'est comme cela que nous avons vu naître les "fameux" SAGE (schéma d'aménagement et de gestion de l'eau)  dont je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises. Ils sont élaborés par une commission locale de l'eau (CLE) composée de toutes les catégories socioprofessionnelles, des administrations, des collectivités, des associations, etc... sur le territoire d'un bassin versant. Pour mémoire, le département de la Mayenne compte un bassin versant  principal qui couvre la rivière la Mayenne, et plusieurs autres bassins versants comme celui de la Sarthe-Amont qui concerne une vingtaine de communes du nord-est du département.

La démarche participative à laquelle nous assistons dans ces instances et l'engagement de tous les acteurs qui vivent sur le territoire nous montre à quel point l'eau est une préoccupation forte.

Elle fait émerger des idées qui doivent être partagées par tous, pour garantir la ressource en eau tant en quantité qu'en qualité.

Elle n'a donc pas manqué de soulever cette question des pratiques agricoles consommatrices en eau. Des agriculteurs, pas tous j'en conviens, ont entamé à partir de cela un processus d'expérimentation de techniques les moins consommatrices, et une plateforme d'essais comparatifs des trois pratiques, conventionnelles,  de conservation ou biologiques est en train de voir le jour à Courcité, en Mayenne.

Une responsabilité partagée.

Cette démarche des agriculteurs ne devra pas nous faire oublier, à nous tous consommateurs, que notre comportement peut aussi impacter la ressource en eau.

A ce titre, je notais récemment dans un rapport sur l'usage de l'eau potable en Mayenne, que la consommation des Mayennais était stable depuis une dizaine d'années, et se situait autour de 20 000 000 de M3 d'eau par an. La preuve que l'économie est devenue la règle chez bon nombre d'entre nous, et que nous avons bien fait d'abandonner ce projet de barrage à Saint Calais du désert.

Nos amis des moulins

La sécheresse que nous connaissons justifie-t-elle pour autant la levée de bouclier des défenseurs des barrages et moulins face à l'arasement de certaines de ces retenues ? Je ne le crois pas. Si les barrages et autres perrés peuvent avoir leur place sur une rivière ce n'est certainement pas pour y maintenir une flaque quasi stagnante comme c'est le cas en cette période d'étiage.

Nous devrons plutôt inviter chacun à poursuivre son effort de réduction de sa consommation en eau et encourager les collectivités et les gestionnaires des réseaux d'eau potable à réduire les fuites de leurs tuyaux qui peuvent atteindre plus de 40 % des quantités pompées.

 

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Rocade de Villaines-la-Juhel : Des trous partout !

22 Mai 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Le titre peut paraître un tant soit peu provocateur.

Je ne parle pourtant pas de la réfection actuelle de quelques pièces de bitume sur la rocade existante. Je profite toutefois de cette allusion pour indiquer aux lecteurs locaux, que ces travaux d'entretien sont réalisés par la communauté de communes et non par le département parce que cette voie qui a été mise en service en 2000 est toujours la propriété de la commune de Villaines, et donc est entretenue par la communauté de communes comme toute voie ou chemin communal.

Je finis cette parenthèse  liminaire en vous disant mon étonnement de voir cette voie aussi dégradée après seulement 10 ans de service.

J'en viens maintenant à mon propos sur les trous évoqués en titre. Je veux parler tout simplement des travaux que vous avez tous observés à l'emplacement du futur contournement ouest de Villaine-la-Juhel.

Vous avez sans doute pensé que les terrassements commençaient pour la réalisation de la route. C'était sans compter sur la volonté de la puissance publique de connaître et de sauvegarder notre passé.

Une nouvelle obligation : l'archéologie préventive.

Tout projet routier ou d'aménagement urbain d'une certaine dimension est maintenant soumis à cette contrainte réglementaire qui consiste à effectuer des fouilles sur une surface représentant au moins 10% de l'ensemble du projet.

Le contournement de Villaines est dont concerné par ce nouveau dispositif comme l'a été le contournement de Moulay, à la sortie de Mayenne.

L'objectif premier est de déterminer si les terrains qui vont être recouverts ne recèlent pas des trésors archéologiques cachés.

Cette démarche qui n'est pas neutre sur le plan budgétaire pour la collectivité qui porte l'investissement, est toutefois assez contraignante, même si dans la quasi totalité des cas elle abouti à la réalisation des travaux dans les mêmes conditions que celles qui avaient été prévues initialement.

Elles peuvent par contre justifier un retard dans le démarrage du chantier si des fouilles supplémentaires s'avèrent nécessaires.

Ce cas de figure est relativement rare, mais le nord mayenne étant assez riche en traces de vie de nos ancêtres, qu'ils soient gaulois, romains, ou plus anciens encore, il n'est pas impossible que certains emplacements soient à nouveau "découverts" pour affiner les observations.
Voilà pourquoi je souhaitais vous donner ces informations, afin que vous ne croyiez pas à un démarrage prématuré des travaux sur cette portion de rocade.

Nous en sommes au stage des acquisitions. Elles sont presque terminées. Si aucun obstacle ne vient entraver la suite du processus, nous pourrions imaginer le lancement des appels d'offres auprès des entreprises d'ici un an, ce qui nous fait espérer des travaux courant 2012.

Vous le voyez, la conduite d'un tel projet n'est pas un long fleuve tranquille. Mais il n'y a pas de raisons que notre siècle vienne impunément recouvrir définitivement le passé sans veiller au moins à enrichir notre histoire.

 

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RSA : Assistanat, ou pas ?

15 Mai 2011 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Je pose la question ainsi, parce que c'est ainsi que Laurent WAUQUIEZ a posé le problème dans une déclaration récente.

Mais je m'empresse de dire que je ne partage absolument pas cette approche.

La situation du RSA et plus précisément des bénéficiaires de cette allocation, nous préoccupe évidemment aussi sur notre département. Nous estimons pourtant d'une part, que leur nombre est en deçà de la moyenne nationale, et d'autre part, que notre prise en charge est plus proche de chaque situation qu'elle ne peut l'être dans les départements de la couronne parisienne ou du sud de la France. 

Le traitement des dossiers du RSA est d'abord divisé en deux grandes orientations.
Il y a les bénéficiaires qui sont proches de l'emploi, quelquefois même, qui travaillent partiellement. Nous pouvons, sans que cela soit péjoratif, les appeler : des travailleurs pauvres. Ils sont au nombre de 125 à 130 sur notre territoire des cinq cantons du Haut-Maine et Pail. Ceux-là sont du ressort de "Pôle-Emploi" aussi longtemps qu'ils suivent les recommandations de cet organisme, ou qu'ils continuent d'exercer des missions d'intérim et autres travaux précaires.

La deuxième catégorie concerne les personnes qui connaissent plus de difficultés, et qui auront très probablement du mal à retrouvé un emploi en CDI, au moins dans l'immédiat.

Celles-là sont suivies par les assistantes sociales du Conseil Général (et accessoirement par la MSA quand il s'agit d'agriculteurs. Eh oui, il y en a...)

Nous parlons pour eux, de RSA Socle. C'est en fait le prolongement de ce que nous connaissions avec le RMI.

Leur situation difficile n'exclut pas pour autant une réinsertion professionnelle, mais elle nécessite, dans la plupart des cas, une prise en charge et un accompagnement particuliers.

Tous les dossiers de ces personnes qui doivent être de l'ordre de 180 sur ce même territoire du Haut-Maine et Pail, pour une population totale de 25 000 habitants, sont suivis et examinés par la commission RSA du Conseil Général qui se réunit à Villaines-la-Juhel tous les mois.

Comme mes collègues, je siège dans cette commission que j'ai d'ailleurs la charge de présider au nom du Président du Conseil Général.

Une approche personnalisée.

J'ai l'habitude de dire que nous faisons un travail de précision dans ce domaine.

Ce qui me permet de contredire totalement les allégations du ministre WAUQUIEZ.
Certes il y a des situations qui nous font bondir. Mais elles sont au nombre de 10 ou 20 sur les 180 que nous voyons. Et croyez le bien, nous sommes extrêmement vigilants et très rigoureux. Il nous arrive donc fréquemment de prononcer une suspension du RSA, avec toutes les conséquences que cela peut avoir pour une personne qui devient alors sans ressources.

Faut-il, parce qu'il y a ces quelques "utilisateurs" du système, condamner tous les autres qui sont en souffrance ?

Tous les Conseillers Généraux qui croyaient "faire du ménage" en arrivant dans ces instances, ont vite déchanté.

Les situations humaines sont quelquefois dramatiques, et même si vous avez à faire à une personne qui ne fait pas les efforts suffisants pour retrouver un travail ou même une activité, vous avez souvent derrière  des enfants qui vivent encore plus dramatiquement la situation.

Des incitations à l'insertion.

La deuxième raison de mon désaccord avec Laurent WAUQUIEZ porte sur sa volonté d'imposer une activité de 5 heures par semaine à tout bénéficiaire du RSA.

Il semble totalement méconnaître ce qui se fait dans ce domaine et ce qu'il est possible de faire.

Nous ne laissons aucune personne percevoir le RSA si elle n'a pas un projet de réinsertion. Je le disais plus haut, toutes les situations sont examinées régulièrement. La personne doit donc signer avec le Conseil Général, un "contrat" qui l'engage. Le non respect de ce contrat, ou notre refus de le valider entraîne immédiatement une convocation devant la commission.

Mais il y a plus. Nous pouvons orienter le bénéficiaire vers une formation.

Nous pouvons aussi lui proposer d'intégrer une structure d'insertion comme "études et chantiers". Dans ce cas là, d'abord il ne peut pas refuser, et ensuite, ce n'est pas 5 heures qu'il consacre au chantier, mais 20 heures par semaine. Ces heures lui sont bien sûr payées, comme n'importe quel salarié.

Et puis il a la formule que l'on appelle "le volontariat reconnu". Il s'agit de la participation de la personne bénéficiaire du RSA dans une association locale pour aider les bénévoles à certains travaux. Dans ce cas là, aucune rémunération n'est versée, sauf un dédommagement de 7 € par demi-journée pour le transport et le repas. Cette possibilité est limitée à 3 demi-journées par semaine.

Besoin d'encadrement

Les idées du ministre sont donc très bien en théorie, mais elles ne résistent pas longtemps à l'analyse.

Elles mettent surtout en évidence la nécessité d'une très grande vigilance pour ne pas perturber le marché du travail avec des postes et des "travailleurs" qui viendraient concurrencer des activités des entreprises ou des collectivités, et puis cela nous montre le besoin d'encadrement dont nous avons besoin pour mener à bien ces actions.

Il faut donc rester très prudent avant de condamner une catégorie déjà fragilisée au prétexte que certains d'entre eux seraient des profiteurs.

Va-t-on considérer que tous les conducteurs automobiles sont des chauffards, parce que certains d'entre eux provoquent des accidents ? Non ! Eh bien faisons pareil pour les RSAistes.

 

 

 

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