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l'actu de la semaine

Session très environnementale au Conseil général.

2 Octobre 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

C'était sans doute un peu le fruit du hasard si la session du Conseil général, qui se tenait hier, a été consacrée en grande partie à l'environnement. 

Des avis devaient être émis sur plusieurs SAGE (schémas d'aménagement et de gestion des eaux), la "directive nitrate" nécessitait elle aussi une prise de position (cf: mon article précédent), et puis, comme si le travail local n'avait pas suffit, nous avions à nous prononcer sur un schéma (encore un...) régional éolien.

Trois "formalités" dont l'utilité reste à démontrer, puisqu'il y a fort à parier que nos avis ne pèseront pas lourd au bout de ces concertations. Mais c'est comme cela ! On ne pourra pas dire que nous n'avons pas été consultés...

Prenons les dans l'ordre.

Pour les SAGE, RAS ! Quelques petits ajustements, mais laissons le soin à ces "parlements locaux de l'eau", dans lesquels nous siégeons, d'élaborer les bonnes méthodes pour obtenir une bonne qualité de l'eau.

Concernant la réduction des pollutions azotées d'origine agricole, autrement dit : la directive nitrates, le débat a été intéressant. Il a mis en évidence la perversité d'une démarche essentiellement réglementaire, dont le but principal ne semble pas la réduction physique des nitrates à l'estuaire de la Loire, sachez que là aussi, les algues vertes prolifèrent discrètement, mais plutôt de ne pas subir les foudres de la commission Européenne qui nous rappelle nos engagements d'oeuvrer à l'amélioration de la qualité des eaux à l'horizon 2015.

 

Un plan climat très novateur !

Cerise sur le gâteau, donc, après ces discussions un peu contraintes portant essentiellement sur la qualité de l'eau, le Président Jean ARTHUIS avait choisi d'inscrire cet autre sujet fondamental qu'est l'énergie, avec la présentation d'un travail remarquable réalisé par les services du Conseil général.

Je ne sais pas si beaucoup de collectivités ont conduit une telle démarche.  En tout cas, l'étude qui nous a été présentée met en évidence une très grande dépendance vis à vis des énergies d'origine fossile pour la Mayenne et les mayennais. Elle nous éclaire aussi sur la vulnérabilité de notre territoire quant à l'évolution prévisible des coûts de ces énergies.

550 millions d'euros par an !

C'est la somme que verse la Mayenne, toutes consommations confondues, pour acheter son énergie.

Or, personne n'ignore que l'énergie est vitale, qu'elle est à la base de toute production, de tout déplacement, et qu'elle permet à chacun de se chauffer. Il est donc particulièrement indispensable d'être extrêmement inventif et novateur pour rechercher à la fois des économies de consommation énergétique, et imaginer les sources de production locales qui générerons chez nous un développement d'activité économique.

C'est ce que contient le rapport qui nous a été présenté hier, et notre dépendance est accentuée encore par la tendance haussière du prix de toutes les énergies.

Je ne veux pas vous abreuver de chiffres, mais il faut savoir quand même que dans l'hypothèse où nous ne ferions rien pour réduire nos consommations, nous atteindrions en 2020 la somme de 740 millions d'euros en dépense d'énergie, soit près de 200 millions d'euros, uniquement à cause de l'augmentation des prix que l'on a situé à 3 %, ce qui est sans doute modeste. Pire, si nous laissions évoluer nos consommations comme elles évoluent depuis 20 ans, nous serions à 790 millions d'euros.

Seule une action très volontariste nous permettra de réduire cette charge. Nous avons estimé l'effort possible à - 20 % de consommation énergétique d'ici à 2020. Et malgré cet effort, le coût global continuera de progresser pour atteindre, dans ce scénario, la somme de 640 millions d'euros.

Je vous parle de millions d'euros. Ce n'est peut-être pas assez évocateur. Disons alors que chaque année, un mayennais dépense 1800 euros pour son énergie. C'est plus d'un mois de salaire pour beaucoup de nos concitoyens.

Ce sera un effort collectif, mais ce sera aussi, par la force des choses, des efforts individuels. Une cinquantaine de fiches ont été élaborées pour préciser les actions qui peuvent être conduites par chacun, ou par tous. J'en retiens une, et vous ne serez pas surpris, c'est le transport et les déplacements. Il suffit de réduire de 10km par semaine, nos déplacements en voiture, et de faire 100 km soit de transport en commun, soit de covoiturage pour impacter sérieusement ces dépenses. Ce n'est pas inaccessible. Evidemment, le mode de conduite, lui aussi peut avoir une influence, et la sécurité routière s'en trouvera elle aussi améliorée.

Bien sûr, ce n'est qu'un exemple parmi les 53 mesures. Toutes ont leur place, et elles sont cumulables. Le Conseil général va donc devoir se montrer inventif, et j'en ai pris l'engagement publiquement hier, pour la partie qui me concerne plus précisément en indiquant que la commission transport et mobilité devra travailler sur des solutions nouvelles pour aller au-delà de la seule réponse du transport en commun. Tous les jours, un nombre un calculable de voitures se déplacent avec à l'intérieur, 2 voir 3 places libres. Mises bout à bout, ce sont des centaines d'autocars qui circulent. Le potentiel est donc énorme. A nous d'imaginer ces déplacements semi collectifs, et de faire sortir le covoiturage de son caractère encore trop anecdotique.

Après les économies, reste à rechercher les sources d'énergie renouvelable que nous sommes capables de produire en Mayenne. Il y en a ! Mais ce  sera l'objet d'un autre  article.

 

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14 juillet: Une belle fête pour les pompiers à Villaines-la-Juhel

19 Juillet 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Traditionnellement, chez les pompiers, le 14 juillet évoque le bal populaire. Mais dans notre Haut-Maine et Pail, il évoque aussi cette manifestation qui regroupe les 6 casernes du nord-est Mayennais pour une présentation au public, de l'activité des sapeurs-pompiers.

C'était donc cette année, au tour du centre de secours de Villaines-la-Juhel d'accueillir ce rassemblement dans les rues de la ville.

L'occasion de présenter les matériels, et ils sont nombreux et sophistiqués, ainsi que les hommes et les femmes en tenue d'intervention.

 

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Une cérémonie qu'il a fallu défendre.

L'habitude était pourtant prise depuis plusieurs dizaines d'années, mais en 2008 et 2009, certaines autorités départementales, avaient cru bon, de remettre en cause cette initiative locale, au prétexte que le regroupement d'engins d'intervention sur un même site et au même moment, était de nature à limiter nos capacités de couverture sur certains points du territoire.

Nous avions été quelques uns à défendre cette manifestation à laquelle tous les chefs de centre tenaient beaucoup .

Bien nous en avait pris ! Parce qu'aujourd'hui, alors que les actions en faveur du développement du volontariat chez les pompiers se développent, il apparaît clairement que ce genre de rassemblement est de nature à mieux faire connaître l'action des pompiers et bien sûr, de susciter des vocations dans la population.

Une manifestation à caractère quasi départemental...

Que reste-il en Mayenne pour fêter le 14 juillet ? Depuis le départ du régiment du 42 ème à Laval, pas grand chose.

Le défilé des pompiers à Villaines-la-Juhel cette année constituait donc l'un des moments forts pour la fête nationale en Mayenne. Elle s'est d'ailleurs déroulée en présence du Colonel MORIN, directeur du service départemental d'incendie et de secours, qui par sa présence, venait aussi dire son attachement à ces actions de promotions en direction de la population.

150 ans d'histoire.

Le lieutenant Patrick CLAVREUL, chef du centre de Villaines-la-Juhel, avait bien fait les choses.

Il avait choisi de faire coïncider la venue de ce rassemblement dans notre ville, avec le 150 ème anniversaire de la création du centre de secours.

L'occasion de rappeler l'évolution qu'a pu connaître cette fonction au service de la population et des biens.

Aujourd'hui, dans nos territoires ruraux, le pompier occupe une place fondamentale dans l'organisation des secours.

Et elle a progressé ces dernières décennies, avec le développement des interventions de secours aux personnes, que ce soit au domicile, au travail, ou sur la voie publique.

C'est une spécificité Française que cette forte présence des pompiers dans ce domaine.

Elle fait d'ailleurs quelques fois grincer des dents, en particulier, chez les professionnels du transport sanitaire et de la médecine, qui y voient une concurrence.

Pourtant, chacun admet que leur présence, notamment sous la forme d'un engagement  volontaire, constitue la meilleure réponse à la protection et à la sécurité de la population dans des territoires peu denses, comme c'est le cas chez nous.

Le 14 juillet a été l'occasion de rappeler tout cela, et de montrer les efforts énormes consentis par les collectivités, au premier rang desquelles se trouve le Conseil général, pour les équipements des casernes.

Nous pouvons être fiers de nos pompiers qui veillent sur nous et sur nos biens, et nous pouvons aussi nous réjouir des choix de la Mayenne qui sait là encore conjuguer efficacité et bonne gestion, au service de la population.

 

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Le VSAV (véhicule de secours à victime) du centre de Villaines-la-Juhel

Coût : 65 000 €

Matériel livré neuf en 2011.

 

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Transports en Mayenne : Que des bonnes nouvelles !

3 Juillet 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

La session budgétaire qui nous a donné l'occasion d'adopter le budget supplémentaire du Conseil général vient de s'achever.

Comme chaque année, c'est lors de cette réunion que nous ajustons un certain nombre de décisions qui n'ont pas pu être prises en début d'année, au moment du vote du budget primitif.

C'est ainsi que nous avons pu apporter des modifications dans le domaine des transports : Transports scolaires et transport des voyageurs.

Tout le monde à 2 km...

Pour les scolaires, il s'agit d'un changement très important puisque depuis de nombreuses années, la condition première pour bénéficier du transport vers son établissement scolaire, était de résider à un minimum de 2 km de l'école pour les maternelles et primaires, et à 3 km pour les collégiens.

Cette règle que personnellement j'ai toujours connue, va changer dès la rentrée prochaine. Nous accepterons maintenant la prise en charge de tous les élèves, qu'ils soient dans le premier degré, ou qu'ils soient collégiens et lycéens à partir de 2 km.

C'est une mesure qui sera très appréciée par tous ceux et celles qui vivent dans ce périmètre de 2 à 3 km de leur établissement. Tout à un coût, le Conseil général supportera donc une dépense supplémentaire de près de 100 000 € liée à cette mesure.

Mais nous avons aussi choisi d'assouplir la règle de prise en charge des élèves des RPI (regroupements pédagogiques intercommunaux) dès lors qu'ils utilisent le car pour se rendre d'une école à l'autre dans un même regroupement.

Et puis nous avons pensé aux élèves internes, et surtout à leurs parents... Vous savez peut-être qu'une allocation annuelle de transport peut être attribuée pour les élèves internes. Cette mesure qui concerne environ 1500 lycéens ou collégiens Mayennais, était, comme il se doit, soumise à certaines règles. Nous les avons aussi assouplies, en particulier là encore sur la question des distances entre le domicile et l'établissement. L'objectif étant tout à la fois de promouvoir l'internat qui est facteur de découverte, d'échanges et de liens quelquefois indéfectibles, mais aussi d'aider les familles financièrement dans la prise en charge de la scolarité de leur enfant. La somme qui peut être versée n'est pas ridicule : Elle va de 30 € pour un élève domicilié à 10 km de l'établissement où il est interne, à 483 € pour 80 km, avec une grille intermédiaire Km par Km.

Des navettes entre Château-Gontier et Laval

Mais les changements ne s'arrêtent pas là !

Depuis plus de 2 ans, une navette par autocar relie Mayenne à Laval, 9 fois par jour dans les deux sens. Cette idée très novatrice à l'échelle d'un département et entre deux villes, a connu dès le début un très vif succès. Et la fréquentation ne cesse d'augmenter encore. En 2011 nous avons transporté 49640 personnes sur ces navettes, et depuis le début 2012, nous avons connu une fréquentation en hausse qui atteint certains mois, près de 5100 voyageurs. Cet engouement est la preuve que le transport collectif, y compris par autocar, n'est pas ringard. Les usagers sont des mayennais de tous âges, dont la plupart utilisaient auparavant leur voiture pour se rendre à leur travail quotidiennement. Ils ont choisi de laisser la voiture au garage, pour une somme très modique puisqu'il leur en coûte 50 € par mois s'ils ont plus de 26 ans, et 25 € pour les plus jeunes. A noter que l'employeur peut contribuer à hauteur de 50% de cette somme.

Evidemment, un tel succès appelait une extension du service. C'est ainsi que nous venons de décider, lors de notre session budgétaire de vendredi, de mettre en place au 1er septembre prochain, une autre navette qui fera Château-Gontier/Laval 6 fois par jour. Voilà comment le Conseil général contribue à la solidarité des territoires et à la protection de l'environnement. Au travers de chaque action, nous apportons la confirmation de notre engagement dans "l'agenda 21" que nous avons adopté il y a deux ans. Certaines collectivités et certains élus prompts à la critique feraient bien de méditer cela. L'affichage ne suffit pas ! L'action est essentielle, et dans le domaine du transport, la notion de développement durable et d'écologie prend toute sa place. Raison de plus pour moi de m'y trouver bien et d'y prendre du plaisir. 

 

 

 

 

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Ouf ! Cette fois c'est vraiment fini.

19 Juin 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

On a beau être élu et passionné par la vie publique, la longueur de la période électorale, finit par peser.

Mais j'observe que déjà, à peine la dernière campagne est terminée, que certains se croient en 2014...

Je vais donc tenter de mon côté de prendre un peu de champ avec toutes ces gesticulations post électorales qui cachent mal le vide sidéral dans lequel certains se sont mis ces dernières temps.

Ceux qui connaissent notre circonscription auront compris que j'évoque là, l'attitude de Y. Cortès, le candidat qui devait renverser la table... et qui s'est tout simplement renversé lui-même tellement il a été outrancier.

Il y a quand même une logique, et même en politique.

Tout ce qu'il a laissé apparaître dans cette campagne, nous le savions, nous le connaissions. C'est d'ailleurs en partie parce que nous étions habitués à ses "embardées" que je n'ai pas accordé grande importance à tout cela. Rassurez-vous, je n'y consacrerai pas beaucoup de temps maintenant non plus. Il me semble que son comportement parle de lui-même. Regardez par exemple sa dernière "sortie" : Il se propose comme le sauveur de la droite à Laval... Derrière ce qui pourrait apparaître comme une forme de bravade, quel aveu de fuite du secteur du nord-Mayenne où il se sait tellement isolé ! Et tout est à l'avenant.

La vie continue.

Pour nous, au Conseil général, la fin du mois sera consacrée à deux sessions publiques qui se tiendront lundi et vendredi de la semaine prochaine.

La première nous conduira à écouter, comme chaque année, le rapport des services de l'état, présenté par Mme la Préfète.

Ce sera quasiment sa première sortie officielle, en dehors des cérémonies commémoratives classiques. Il faut dire qu'elle est arrivée juste avant le début de la période dite de "réserve", liée aux élections. Elle a du, comme tous les représentants de l'état, se tenir discrète. Il y a évidemment une raison tout à fait légitime à ce que ces hauts fonctionnaires ne se mêlent pas de la vie politique dans ces moments de choix populaires et démocratiques, mais il y a aussi quelquefois une forme d'hypocrisie parce que la vie ne s'arrête pas. Bref ! C'est ainsi. Nous étudierons également les comptes administratifs du Conseil général. Après midi un peu fastidieuse, mais nécessaire pour évaluer les décisions et les réalisations que nous avions prises pour 2011.

Et puis, le vendredi 29 juin, ce sera l'examen du premier budget supplémentaire pour l'année 2012. J'y reviendrai dans quelques jours pour évoquer certaines décisions importantes.
Pour le moment, Sachez que nous venons de vendre l'ancienne unité d'exploitation des routes à Villaines-la-Juhel, ce que l'on avait l'habitude d'appeler le "Parc" sur le Boulevard du général de Gaulle. Cette vente pourrait apparaître anodine, puisque nous n'utilisons plus ces locaux depuis quelques mois. Depuis que tous les services des routes ont été transférés dans l'unité flambant neuve située entre la route de Trans et la RD 20, à côté du CER. Ce qui en fait un événement à mes yeux, c'est que nous la vendons à l'association d'insertion, "Etudes et chantiers" qui oeuvre à nos côtés et aux côtés des collectivités locales pour l'entretien des espaces naturels, et qui recrute des personnes en difficulté d'insertion. Le dossier n'a pas été simple à faire avancer, mais j'y ai mis toute mon énergie et je suis particulièrement heureux de cette installation durable de cette association à Villaines-la-Juhel. Nous avons malheureusement besoin d'elle ici aussi.

Mais tous ces moments sérieux ne nous empêchent pas de prendre du plaisir comme ce fut le cas lors de l'accueil de la deuxième étape des "Boucles de la Mayenne" à Villaines-la-Juhel samedi dernier.

Une très belle étape qui a vu Laurent PICHON, le coureur de Bretagne-Schuller, s'emparer du maillot jaune qu'il aura gardé jusqu'à l'arrivée le lendemain à Laval.DSCF7096.JPG

 

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Absence !

10 Juin 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

Ne soyez pas surpris, la période a été chargée et le temps m'a manqué pour entretenir mon blog comme je l'aurais souhaité. Priorité à l'action, c'est normal !

Mais vous allez aussi attendre un peu mes réactions et commentaires d'après premier tour, parce que juste après mon vote, je pars quelques jours au soleil. Je serai de retour pour voter dimanche prochain. Je ne fais pas de pronostic, mais un deuxième tour me paraît inévitable. Pour le reste, j'ai vu un certain  délire pendant cette campagne, mais vous en avez été témoin comme moi, alors je n'insiste pas. Attendons que les urnes parlent.

A bientôt

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Hôpital de Villaines-la-Juhel : Des inquiétudes !

6 Juin 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

L'outil est important, son fonctionnement n'avait pas jusque là justifié de mobilisation de la part du personnel ou des familles de résidents. Pourtant, depuis quelques mois, nous sentons monter au sein même de l'établissement qui compte plus de 150 lits, une vraie inquiétude pour son devenir et son organisation.

Les problèmes sont multiples. En premier lieu, la loi "hôpital, patients, santé et territoires" qui date de 2009 a entraîné des changements dans le financement des actes de soins. La contribution de l'Agence Régionale de Santé qui prend en charge le financement des soins médicaux aux résidents a été revue à la baisse, et l'hôpital de Villaines s'est vu contraint de rechercher la "convergence tarifaire", c'est à dire qu'il doit, comme certaines grandes structures hospitalières, viser à un rapprochement entre le coût des soins pratiqués dans le privé, et celui appliqué dans le public. Autant dire, qu'à ce jeu là, un établissement rural, qui ne peut pas choisir sa "clientèle" est rapidement disqualifié.

En deuxième lieu, toujours dans le même cadre de la recherche d'économies (hypothétiques...), l'ARS, toujours elle, a décidé de transformer les lits de médecine des petits hôpitaux locaux comme celui de Villaines, en lits de soins de longue durée, ou de convalescence. Ici, 10 lits de médecine sont à la disposition des patients dont les pathologies ne sont pas trop graves, mais nécessitent malgré tout une hospitalisation. Ils peuvent ainsi bénéficier d'une prise en charge de proximité dans des conditions dont la qualité n'est contestée par personne, et pas même par l'ARS. Ces lits vont donc venir s'ajouter aux 30 lits de SLD. Bien sûr, cette nouvelle organisation aura aussi des conséquences sur le personnel puisque les besoins ne seront plus les mêmes. Elle est également un très mauvais signal donné aux médecins et aux collectivités locales qui investissent tout à côté de l'hôpital, dans un pôle santé regroupant toutes les professions de santé présentes sur le secteur.

En clair, au moment où les collectivités locales, des communes au département, se mobilisent aux côtés des professionnels pour garantir une présence médicale de qualité, l'état fait le choix d'un désengagement financier, mettant ainsi en cause le maintien de certains services de proximité dans notre territoire.

Et puis, troisième difficulté, la partie "maison de retraite", l'EHPAD, vient d'achever la construction de la dernière partie de sa restructuration, offrant des locaux beaucoup plus spacieux et confortables, en tout cas souhaitons-le.

Mais la mise en service de ce nouveau bâtiment ne semble pas se faire sans problèmes, d'autant que la direction a choisi de revoir l'organisation du travail des agents à cette occasion.

Une participation plus forte du Conseil général et des résidents.

Depuis quelques semaines, cette affaire m'a amené à intervenir à plusieurs reprises auprès des responsables de l'hôpital parce que le Conseil général est fortement concerné par le fonctionnement d'un tel établissement.

Vous le savez sans doute, le CG finance l'ensemble de la partie "dépendance" pour les personnes âgées. C'est ce que l'on appelle l'APA (aide personnalisée d'autonomie). Mais il a, de manière exceptionnelle, participé aussi au financement de l'investissement nouveau avec un "chèque" de 450 000 €. Ce qui est considérable. Et enfin, pour toute personne qui n'est plus à même de financer son hébergement en maison de retraite, le CG vient se substituer à elle et à sa famille pour  régler la facture auprès de l'établissement. C'est ce que l'on appelle "l'aide sociale". Cela représente près de deux personnes sur dix ici à Villaines-la-Juhel.

La variation du tarif du prix de journée impacte donc sérieusement notre budget.

Voilà pourquoi l'évolution de ce tarif est soumise à l'approbation du président du Conseil général. Voilà aussi pourquoi, quoi qu'en dise le maire de Villaines, la responsabilité de président du conseil de surveillance (instance dirigeante aux côtés de la direction de l'établissement)  devrait revenir au représentant local du Conseil général, plutôt qu'à une personne étrangère à ces problématiques...

Toujours est-il que la direction a fait le choix simultané de diminuer le nombre de postes d'aides soignantes, en même temps qu'elle a dû augmenter le prix de journée de manière assez sensible.

Dans ces conditions, je comprends aisément l'inquiétude et le mécontentement, à la fois des familles et du personnel, qui semblent assister à une fuite en avant dont ils ne comprennent pas tous les tenants et aboutissants.

J'ai tenu à être présent jeudi dernier lors de la manifestation qui a réuni employés et usagers pour dire leur inquiétude et leur mécontentement. Cela a été aussi pour moi, l'occasion d'expliquer toute l'implication technique et financière du Conseil général auprès de l'hôpital. J'ai pu ainsi préciser que nous allons augmenter notre participation financière pour "l'aide sociale", que le Conseil général veut également être le garant d'une prise en charge dans de bonnes conditions de toutes les personnes âgées dépendantes du département.

Je reste très attentif à l'évolution de ce dossier. Depuis de nombreuses années je dis que l'hôpital local de Villaines-la-Juhel est pour nous un élément fondamental dans l'organisation des services de santé sur tout le territoire du "Haut-Maine-et-Pail". Ce n'est pas maintenant qu'une partie de son activité est menacée que je vais baisser la garde. Au contraire. Je souhaite qu'il puisse retrouver rapidement toute sa place de "chef de file" pour lutter contre le risque de désertification médicale qui menace tous les secteurs ruraux, y compris le nôtre.

 

 

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Souabe-Mayenne : Le jumelage a 25 ans !

31 Mai 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

L'amitié Franco Allemande n'est plus à démontrer. Elle est très souvent citée au plus haut niveau de l'Etat, et ce n'est pas un hasard si notre nouveau Président de la République a réservé son premier déplacement à l'étranger, à Madame Merckel, le jour même de son investiture.

Plus localement, ces échanges prennent une autre dimension, souvent plus festive et amicale.

C'est ainsi que depuis 25 ans, le département de la Mayenne est jumelé avec le Bezirk de Souabe, une région de la Bavière, située au sud de l'Allemagne, à proximité de l'Autriche.

Dans la foulée, 22 villes ou villages Mayennais ont tissé des liens avec des collectivités Souabe.

Mais les échanges ne s'arrêtent pas là. 2 autres régions d'Europe ont rejoint ce duo Franco Allemand. Il s'agit de l'Oblast (province) de Chernivtsi en Ukraine, et de la Bucovine qui est une région Roumaine.

Des rencontres fréquentes et enrichissantes.

Même si ces relations ne peuvent occuper tout notre temps, elles constituent la base de  l'action du Conseil général dans de domaine des relations internationales. Les responsables administratifs de "la cellule Europe" sont en relation très fréquentes avec leurs homologues Allemand(e)s.

Sport, culture, et développement économique...

C'est dans ce cadre que nous recevions la semaine dernière au Conseil général une délégation de la Souabe, composée d'élus et des responsables du Bezirk. Cet accueil faisait suite à notre visite en délégation en Allemagne sur le thème du développement durable. Ce fut également l'occasion de préparer la venue des représentants des jeunes des quatre régions pour le traditionnel tournoi de football et un stage musical multi culturel qui se tiendront en Mayenne cette année à Craon, au mois d'août.

Mais nos préoccupations pour le devenir de nos territoires ne sont  jamais très loin. Nous avons donc travaillé sur nos relations communes avec les institutions Européennes, avec en projet un déplacement commun à Bruxelles.

Quelques soient leur nature, ces échanges sont fondamentaux dans la vie de nos collectivités. Villaines-la-Juhel aussi entretient des relations avec la ville de Bad-Liebenzell. Même si ce jumelage ne peut s'inscrire dans la démarche Souabe-Mayenne (et pour cause, Bad-Liebenzell est dans la région du Bade-Wurtemberg, et non en Souabe). Elle est une élément de plus pour l'amitié Franco Allemande, dont nous aurons besoin, à coup sûr, dans les années qui viennent. Il est sans doute bon de le rappeler à quelques uns...

 

 

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Tout va très bien, Madame la Marquise...

31 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

C'est en gros ce que nous pourrions chanter sous les fenêtres de la mairie de Villaines-la-Juhel.

Loin de moi l'idée d'une comparaison entre ce que nous vivons actuellement et la période historique qui a vu naître cette chanson de Paul Misraki en 1935. Mais comme vous le savez, ce texte s'est appliqué ensuite à de nombreuses situations qui peuvent par contre, nous rappeler l'attitude de certains responsables villainais.

Il y a quelques jours je vous faisais part de mon inquiétude et mon désaccord concernant l'évolution de l'hôpital de Villaines-la-Juhel qui voyait ses 10 lits de médecine transformés en lits de soins de suite. Je faisais état aussi de la fermeture d'une classe à l'école primaire pour la rentrée prochaine. Depuis, l'annonce de la suppression des 30 postes chez MPO, est venue assombrir encore plus le ciel villainais.

La série est importante et elle est inquiétante.

Pourtant, tout se passe à la mairie de Villaines, comme si de rien n'était.

Réunis en conseil municipal lundi dernier, 26 mars, nous avons eu à adopter un budget pour 2012, qui n'offre pas la moindre perspective pour tenter de créer une dynamique positive sur la commune et autour.

Certes les taux de taxes d’imposition sont stables, et heureusement ! Cela n'évitera pourtant pas à chacun des contribuables, de constater une augmentation de l’ordre de 2 % sur sa feuille d’impôts.

Malgré tout, le montant global de la recette fiscale (nos impôts) de la commune, va diminuer légèrement. Même si cette baisse est faible, il s’agit d’une première depuis de nombreuses années. Cela s’explique par une diminution importante des bases de l’impôt foncier. En d’autres termes, les surfaces de bâtiments ont cessé de croître, pire, elles ont diminué sur la commune. Cette chute corrobore l'impression et le constat qui apparaissaient déjà dans l’évolution des chiffres de la population que je vous présentais en fin d’année dernière.

Il résulte donc de cette situation paradoxale, que les moyens disponibles dans le budget municipal, pour apporter les services aux villainais, sont en baisse, alors que les impôts sont en hausse, pour chacun des contribuables. Cette situation pourrait s'accentuer encore, si la population continuait de diminuer.  

Je n’ai pas voté ce budget.

Oh, je sais que l’acte est symbolique. Mais, la « discussion » (excusez, je mets ce mot entre  guillemets pour Villaines…) d’un budget, est ou devrait être, le moment le plus important de chaque année au sein d’un conseil municipal. 

N’oublions pas que nous sommes bientôt aux 2/3 du mandat. Or, mis à part l’exécution des décisions qui avaient été prises dans le mandat précédent (par exemple la réfection des rues autour de l’église), je crains fort que nous ne puissions présenter un bilan très positif de ces 6 années de ce Conseil municipal.

Je note d’ailleurs que le découragement et les regrets sont partagés depuis déjà quelques temps, par plusieurs conseillers et conseillères, et bien au-delà de notre groupe. Ils ou elles s’expriment assez clairement sur le sujet.

Un débat budgétaire qui n’a jamais lieu.

En Novembre dernier, à l’initiative de Denis CHURIN, une discussion s’était engagée sur le rôle du conseil et le peu de dynamisme et de perspectives pour notre ville. Promesse avait été faite qu’elle soit suivie d’effets. La préparation du budget primitif pouvait être l’occasion de cette discussion.

Il n’en a rien été, de même qu’il n’y a pas eu de débat d’orientation budgétaire. Voilà comment le budget de fonctionnement qui atteint 3 500 000 €, nous a été présenté en quelques minutes.

Voilà aussi pourquoi, pour la première fois, j’ai voulu marquer cette inquiétude face au manque de propositions et de projets de l’équipe municipale. J’ai donc choisi de m’abstenir.

MPO et l’hôpital, deux sujets de préoccupation.

Concernant MPO, la nouvelle était sur toutes les lèvres depuis quelques temps. Elle est très regrettable, mais elle est aussi, comme l’indique justement Serge de Poix, dirigeant de l’entreprise, le résultat du moratoire sur le rachat de l’électricité d’origine photovoltaïque.  Je reste pourtant résolument confiant dans ce projet photovoltaïque développé ici à Villaines-la-Juhel. Ma conviction et mon soutien  ne surprendront personne, puisqu’il s’agit d’un projet tourné vers les énergies renouvelables. Je  fais tout ce qui est en mon pouvoir pour convaincre mes collègues de soutenir cette initiative. Et j’ai bon espoir ! Il en va de la vie de notre territoire.

Pour l’hôpital, la problématique est différente. Il s’agit d’un service public pour lequel l’état se désengage. C’est devenu une habitude, en particulier dans nos campagnes, et pourtant, je ne m’y habitue pas…

L’état est dépensier, c’est certain ! Trop dépensier même. Cela ne lui permet pas pour autant de satisfaire les besoins des citoyens de manière convenable.

Il y a donc un problème de choix dans la répartition des moyens.

Réduire un service public de santé dans un secteur comme le nôtre revient à aller à contresens des engagements de toutes les collectivités locales qui se sont mobilisées pour le maintien d’une présence médicale suffisante dans les territoires ruraux.

Ceci suscite de vives inquiétudes auprès du personnel de l’hôpital et des résidents. De plus, la décision de l’agence régionale de santé (ARS), tombe au moment de l’ouverture de la nouvelle aile de la partie « maison de retraite » (EPHAD) qui certes, apportera un confort supérieur, mais qui pourrait apporter aussi une charge supplémentaire de travail pour les employés, et sans doute une augmentation du tarif de prix de journée.

La présidence du conseil de surveillance de l’hôpital étant assurée par le maire de la commune, c’est pourquoi je lui ai demandé lors de la dernière réunion, qu’il mette tout  en œuvre pour garantir et défendre la qualité de l’accueil pour les personnes âgées sur le canton.

Parce que tout ne va pas très bien, Madame la Marquise !

 

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Débat sur l'éolien : Bravo au "Courrier de la Mayenne"

9 Mars 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

C'eût été dommage de ne pas acheter le "Courrier" cette semaine...

Et, puisque je m'y engageais dans mon article précédent, je salue l'initiative du journal qui donne, dans les mêmes conditions, la parole aux "promoteurs" de l'énergie éolienne.

C'est mon collègue Gérard DUJARRIER, qui s'exprime avec beaucoup de justesse et de modération.

Au moins, les choses indiscutables sont dites. C'était nécessaire. Il y a pourtant un côté dérisoire à tout cela, un an après une catastrophe dont on ne mesure toujours pas, loin s'en faut, les conséquences sur les terres et sur les personnes au Japon.

Cessons ces comportements égoïstes qui consistent à vouloir la lumière, où on veut et quand on veut, mais à ne supporter aucun "inconvénient" pour soi-même, quitte à renvoyer à nos enfants le soin de se débrouiller des déchets que nous aurons produits.

Le Conseil général, fer de lance !

Preuve est faite, une nouvelle fois de l'engagement sans équivoque du Conseil général de la Mayenne en faveur des énergies renouvelables.

Je mets d'ailleurs au défi, quiconque de me trouver des exemples où les collectivités sont aussi impliquées concrètement sur ces questions.

Que se soit dans l'utilisation des déchets pour la production de chaleur avec l'usine d'incinération de Pontmain (qui vient d'être distinguée, "première de France" en obtenant la norme ISO 50 001) ou que ce soit par la valorisation de la biomasse, le Département de la Mayenne joue les premiers rôles. Il en est de même dans le domaine de l'éolien où la Mayenne a probablement été la première et peut-être le seul département à "prendre la main" dans la définition des ZDE sur tout son territoire. Ainsi il a permis une cohérence, et il a facilité le travail des communautés de communes et des investisseurs.

Encore quelques temps et la boucle sera quasiment bouclée avec le photovoltaïque qui s'annonce chez MPO à Villaines-la-Juhel.

Alors il y peut-être peu de discours et peu d'affichage, c'est sans doute notre trop grande modestie et notre discrétion légendaire, mais il y a des actes.

Une démarche qui devrait faire l'unanimité !

Et pourtant  le programme "énergie" présenté récemment dans le cadre du vote du budget primitif n'a pas reçu la "bénédiction" de notre collègue EELV qui a entraîné les 5 autres membres de la "gauche unie" dans une abstention que je trouve surprenante. Tout cela semble-t-il parce que nous ne mettions pas suffisamment de moyens budgétaires. Or, je persiste à dire que dans ce domaine, comme dans d'autres, tout ne se mesure pas à l'aune des euros dépensés. Soyons économes en énergie, mais soyons aussi économes en finances quand nous le pouvons, d'autant que, comme vous le voyez, l'efficacité n'est pas remise en cause.

J'ai l'air de faire la fine bouche alors que le budget dont j'ai plus particulièrement la charge, le transport, a été voté à l'unanimité. J'en suis évidemment ravi et je remercie tous mes collègues pour cela, mais je suis sûr que cette même unanimité sur l'énergie nous aurait propulsé plus loin encore, dans l'intérêt de la planète, et accessoirement, des Mayennais.

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26 classes fermées en Mayenne : Du jamais vu !

12 Février 2012 , Rédigé par Daniel Lenoir Publié dans #L'actu de la semaine

La nouvelle est tombée au beau milieu de cette période perturbée par la météo. Elle a peut-être été un peu occultée à cause de cela. Pourtant, la décision prise par l'Inspectrice d'Académie de la Mayenne représente une vraie saignée pour l'école primaire dans notre département. En tout cas, pour ce qui me concerne, les perturbations dans les transports m'ont empêché d'évoquer ce sujet plus tôt. Je me rattrape donc, parce que je suis particulièrement préoccupé par la situation que nous annonce Mme DELOUSTAL, L'inspectrice d'Académie. Comme je l'indique dans le titre, c'est 26 classes qui vont disparaître à la rentrée prochaine. Même si par ailleurs 6 classes vont être ouvertes, le solde est très largement négatif. A cela s'ajoute la suppression de 22 postes de RASED qui seront "compensés" par 10 postes dont je n'ai pas bien compris le rôle.

Comment ne pas réagir face à une telle diminution ?

Certes, le nombre d'élèves a baissé en Mayenne depuis 2 ans.

Certes la politique de rigueur budgétaire s'impose à tous, et les marges de manoeuvre de l'IA sont faibles...

Et pourtant, ces choix sont totalement incompris par les parents d'élèves, par les enseignants évidemment, et même par les élus, quelque soit leur orientation politique.

La carte scolaire est annuelle, nous déclare Mme DELOUSTAL.

C'est peut-être entre autre là, que le bât blesse ?

D'un côté, l'administration a préparé ses propositions de suppressions de postes, en lien avec les représentants des enseignants, et comme chaque année, elle s'est livrée à un calcul d'une extrême simplicité qui tient compte quasi uniquement de l'évolution démographique du moment. En conséquence, et puisque les consignes nationales sont à la réduction des moyens en professeurs, la Mayenne se doit de rendre 35 postes, et débrouillez vous pour les prendre où vous pouvez !

Cette méthode n'est pas nouvelle. Mais elle était jusque là supportable, parce que d'une part le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux n'était pas à l'oeuvre, et d'autre part, la Mayenne connaissait une progression démographique qui permettait de justifier des maintiens, voire des créations de classes.

Or, maintenant la situation a bien changé, et elle met en évidence l'inadaptation notoire de cette méthode des effectifs et des moyens.

Lors du CDEN, qui s'est réuni le mardi 07 février en Préfecture, Mr Le Préfet nous invitait à faire des propositions, plutôt que de rejeter en bloc celles qui nous étaient présentées. L'idée est louable, mais ce qu'il oublie, c'est que les élus, à l'exception de quelques maires qui ont été informés parce qu'ils étaient concernés, n'ont connu officiellement le détail des décisions qu'au cours de cette réunion du CDEN (conseil départemental de l'éducation nationale) dont je rappelle qu'il n'a qu'un rôle consultatif.

Comment peut-on imaginer un travail constructif dans ces conditions ?

Chaque année, nous sommes pourtant interpellés au Conseil général, pour l'organisation des transports, et pour le soutien financier auprès des communes qui constituent des RPI (regroupements pédagogiques intégrés).

Évoquant cela vous comprenez qu'alors que nous tentons, sur le terrain, avec les maires, avec les parents d'élèves, de concevoir une organisation rationnelle et durable de l'enseignement dans notre département, et particulièrement dans sa partie rurale, l'administration prend ses décisions sans que ces différents points de vue soient confrontés.

C'est ainsi que nous retrouvons sur notre table d'organisateur de transports, une proposition avec un RPI composé de 4 communes et avec 4 classes, réparties sur les 4 communes. C'est à dire une classe par site, vous m'avez bien compris ! Autant dire, une solution infaisable, ou en tout cas extrêmement préjudiciable pour les enfants.  

Et j'ai d'autres exemples, où une organisation plus rationnelle et donc plus efficace serait possible. Il faudrait pour cela, justement, que la décision de la carte scolaire ne soit pas annuelle. Allez donc convaincre un maire d'accepter un changement, voire même un regroupement, s'il est persuadé qu'à la première occasion il va à nouveau faire les frais d'une suppression de poste. Et que dire de ces communes qui ont fait le choix d'investir fortement, et ce n'est pas un vain mot dans une petite commune, pour créer une classe et toutes les conditions d'accueil et qui 3 ans plus tard s'entendent dire que la classe disparaît. C'est ce que vit actuellement le RPI de Loupfougères/Le Ham. Il s'agit d'un vrai gaspillage de l'argent public, et tout cela au nom de la rigueur budgétaire. Cette situation ne nous laisse pas indifférents non plus, nous qui venons au Conseil général de décider la majoration de 20% des aides pour les travaux dans les RPI.

L'éducation doit être une priorité.

Elle doit être organisée, et pas seulement autour de la répartition des postes d'enseignants. Elle doit être programmée, et si nous voulons créer l'école de demain y compris dans nos campagnes, il faut une lisibilité au delà d'un an, c'est évident !

Je déplore cette vision comptable de Mme l'Inspectrice d'Académie

C'est pourquoi, pour la première fois depuis 10 ans que je siège au CDEN, j'ai voté contre les propositions de l'administration.  Mon désaccord s'est trouvé renforcé par la suppression des RASED, qui sont des réseaux d'aides aux élèves en difficulté. Là aussi, la logique des moyens est totalement dévastatrice. Elle ne tient pas compte des situations de ces enfants pour qui les premiers apprentissages seront encore plus difficiles, voire impossibles. De quoi former de nouveaux exclus... 

 

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