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Rocade de Villaines : Un coup de gueule salutaire !

28 Septembre 2013 , Rédigé par Daniel Lenoir

Je ne peux que savoir gré à Jean Arthuis, Président du Conseil général de la Mayenne, d'avoir poussé un "coup de gueule" hier en ouverture de session de l'assemblée départementale à propos de l'inertie de l'état et particulièrement concernant les fouilles archéologiques sur le tracé de la rocade de Villaines-la-Juhel.

Mon exaspération est au comble aussi. Voilà plus de deux ans que nous sommes bloqués par des tracasseries administratives qui n'ont rien à voir avec la préservation de l'histoire, mais sont, au mieux, un ensemble de comportements tatillons de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) et au pire, une volonté d'influer dans l'attribution d'un marché public.

Je me serais bien passé de tous ces contretemps liés aux nouveaux dispositifs législatifs dits :" d'archéologie préventive" qui sont apparus il y a quelques années. Nous aurions d'ailleurs évité cela totalement si nous n'avions pas connu quelques freins locaux sur ce dossier, puisque les travaux d'aménagement auraient déjà été engagés avant cette loi, sans que cela nuise à notre connaissance de l'histoire. Mais c'est ainsi, alors patiemment, j'ai attendu que les procédures soient mises en oeuvre.

Au départ, il y avait une préoccupation louable. Les fouilles imposées dans le cadre de l'archéologie préventive avaient mis en évidence, l'existence de traces de nos ancêtres les gaulois, à l'endroit même où nous envisagions de construire la rocade. Il fallait donc prendre le soin de vérifier, avant de recouvrir totalement, si des éléments de l'histoire locale et de l'histoire tout court pouvaient se trouver détruits par les travaux.

Nos services des routes au Conseil général se sont mis en quatre pour trouver d'abord un modus vivendi avec la DRAC et ne réaliser des fouilles complémentaires, que sur les terrains qui risquaient d'être dégradés par les travaux. Ensuite, nous avons lancé un premier appel d'offres pour ces fouilles, mais ce marché s'est avéré infructueux parce qu'aucune entreprise, publique ou privée, ne pouvait intervenir dans le délai que nous souhaitions. Pour la petite histoire, une entreprise britannique avait répondu à cet appel d'offre.

Il nous a donc fallu faire un nouvel appel d'offre, sans délai de réalisation. Deux réponses nous sont parvenues. Une venant d'une entreprise privée, sérieuse, très souvent sollicitée dans la France entière, et une autre émanant d'une entreprise publique, bien connue elle aussi et non moins sérieuse. Il s'est trouvé que la première des deux, nous proposait un tarif inférieur à la deuxième. Nous avons donc logiquement (et par obligation légale) choisi la mieux-disante.

Ainsi, tout semblait pouvoir se régler avant la fin du premier semestre 2013. Mais c'était sans compter sur le pointillisme de la DRAC. Une première fois, cette direction sans doute au dessus de tout soupçon pour sa capacité à couper les cheveux en quatre, a récusé l'ingénieur qui devait conduire les investigations pour le compte de l'entreprise que nous avions choisie. Nous avons donc demandé qu'une autre personne nous soit proposée. Récusée à nouveau ! Nous sommes maintenant à la troisième proposition alors que chacun de ces spécialistes dont les compétences sont mises en doute par la DRAC des Pays de la Loire, travaille sans difficultés dans d'autres régions de France.

Cette obstination Dracienne a fini par instiller le doute dans nos esprits. Il est donc temps que cette affaire puisse connaître son aboutissement. Les terrains sont acquis depuis 4 ou 5 ans, pour certains, les entreprises locales attendent ce complément du désenclavement de Villaines-la-Juhel. La ville elle-même, qui a décidé de proposer les terrains proches de l'actuelle route départementale à l'urbanisation, attend aussi parce que la disparition des passages des camions sur cette portion située entre le carrefour Saint Georges et la route de la "Barratière" permettra un aménagement de quartier paisible.

Que les Gaulois se rassurent, nous sommes heureux de savoir qu'ils nous ont précédés sur ces lieux. Bien loin de nous est l'idée de faire disparaître leurs traces. Au contraire, nous ne rechignerons pas à faire figurer ces découvertes archéologiques sur tous nos documents historiques, culturels et touristiques, mais nous verrions aussi d'un bon œil le fait de pouvoir réaliser ce que collectivement nous avons décidé et que collectivement nous attendons en ce début du 21 ème siècle.

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Fusion des communautés de communes : Les statuts sont en cours d'adoption dans les Conseils municipaux.

13 Septembre 2013 , Rédigé par Daniel Lenoir

Nous avons donc, nous aussi, lors de la réunion du Conseil municipal de Villaines-la-Juhel du 09 septembre dernier, été amenés à débattre et à voter le projet de statuts de la nouvelle communauté de communes  qui sera effective le premier janvier 2014.

Ces statuts définissent les responsabilités, les compétences et l'ensemble du fonctionnement de la nouvelle entité. Premier point important, c'est le nom que portera cette nouvelle Communauté de communes. Ce sera : La Communauté de communes du mont des Avaloirs (CCMA).

Deuxième chose très précise elle aussi, c'est le lieu où sera implanté le siège social : Contre toute attente, ce sera à Pré en Pail, dans les locaux de l'actuelle Communautés de communes des Avaloirs (CCA).

Pour le reste, je ne vais pas vous détailler l'ensemble des statuts qui définissent poste par poste, action par action, la manière dont les services seront apportés à la population.

Ah ! J'oubliais de vous indiquer que pour les quelques mois qui précéderont le renouvellement des délégués communautaires issus des prochaines élections municipales, la présidence sera assurée par le président actuel de la CCA et le poste de vice président reviendra à celui de la CCV.

Curieuse manière de répartir les rôles, me direz-vous ? Cela peut surprendre en effet.

Et pourtant, j'ai voté ces statuts, comme j'avais voté la fusion en début d'année.

Nous sommes dans une telle période de transition avec le renouvellement de tous les conseils municipaux en mars prochain, que j'imagine mal que les choses ne soient pas à nouveau discutées quand les nouvelles équipes municipales auront pris leurs marques au sein de la communauté de communes.

L'avenir est à construire.

Ce qui est fait est fait. Les deux communautés de communes vont n'en faire plus qu'une dans quelques mois. Ce n'est donc plus le moment de s'apitoyer sur telle ou telle habitude que nous avions les uns ou les autres et que nous risquons de perdre, ou telle ou telle pratique qui changera aussi. J'apprends ici où là que des conseils municipaux votent contre les statuts, considérant qu'ils sont mal servis. Peut-être le sont-ils, et alors, il faudra rééquilibrer. En tout cas, je suis convaincu que la réussite de cette nouvelle aventure pour les 16 à 17 000 habitants que nous allons être prochainement dans cette CCMA, tiendra à la capacité ou non des responsables à travailler ensemble. Ce n'est pas parce qu'un territoire ce sera arc-bouté contre les autres, qu'il trouvera une meilleure place au sein de la communauté.

Même si la dimension de la communauté n'est pas celle que j'aurais préféré, je n'étonne personne en disant cela, je me place résolument dans une démarche positive et constructive.

Je vois autour de nous des territoires qui avancent en bonne intelligence, harmonieusement. Qui trouvent les uns et les autres, les places qui leurs reviennent, sans jalousie, sans rancoeurs. Je mesure leur capacité à progresser parce qu'ils ne se dispersent pas dans des querelles intestines. C'est cela que je souhaite pour notre secteur. Sinon, je sais que nous serons en décalage avec les  voisins et cela, compte tenu de la situation économique qui nous touche particulièrement, nous ne pouvons pas nous le permettre.

Alors bien sûr, la préoccupation première dont nous entendons parler maintenant, concerne l'échéance municipale. Pourtant, c'est au-delà que je regarde.  Les meilleures équipes municipales ne vaudront rien dans la communauté de communes si nous ne sommes pas aptes à nous entendre et à construire ensemble notre avenir.

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